1. Manon ou l'amour interdit (2)


    Datte: 10/08/2019, Catégories: Lesbienne

    ... même pour cette réunion qui n’était qu’une session de travail. Tailleur noir, chemisier rouge, escarpins à talons hauts assortis, la caricature de la working girl arrivée en haut de l’échelle. Mais surtout elle dégageait une présence qui donnait à Manon l’impression d’être encore plus minuscule et insignifiante qu’elle l’était déjà. La réunion commença. Manon prépara le buffet, les boissons, le café. Elle passait régulièrement pour vérifier si les participants n’avaient besoin de rien. Son livre, le dernier Musso emprunté à la bibliothèque municipale, et la musique enregistrée sur son téléphone, l’aidèrent à meubler les temps morts pendant son service. zizccoq La réunion s’éternisa jusqu’à près de minuit. — c’est fini, dit Jean-Charles en sortant de la salle de réunion. Ça va ? Pas trop long ? — oui ça va, répondit Manon, pas fâchée d’en finir. — on va y aller, continua Jean-Charles. Par contre, comme je reviens travailler demain, je te propose d’aller dormir chez Julia. Et demain, elle te fera visiter la capitale. — euh, oui, d’accord, dit Manon, pas vraiment rassurée de se trouver seule avec cette femme. — on y va, ordonna gentiment Julia. On reviendra demain pour finir de ...
    ... ranger. Manon suivit la DRH jusqu’au parking. Elle rangea son sac dans la Mini et Julia traversa la Seine et fonça sur l’avenue de la Grande Armée, zigzaguant entre les voitures des parisiens sortants pour aller faire la fête. Julia descendit les Champs Elysées, longea la Seine, ralentit devant Notre Dame, poussa jusqu’à la bibliothèque François Mitterrand, fit demi-tour parcourut la rue de Rivoli, traversa la Seine par la place de Concorde et continua jusqu’à la tour Eiffel. Manon n’en perdait pas une miette et en prenait plein la vue. Julia mit fin à cette virée nocturne et gara sa voiture dans le parking souterrain de son immeuble. Elles prirent l’ascenseur jusqu’au quatrième et Julia la fit entrer dans son appartement. Un grand salon-cuisine américaine donnant sur deux petite chambre dont une faisant office de bureau dans laquelle elles entrèrent. — ça ira ? demanda Julia — parfait ! répondit timidement Manon. — la salle de bains et les toilettes sont à côté. — merci. — tu veux boire quelque chose ? Je me fais un thé. — non, c’est bon, merci. Je crois que je vais me coucher. — très bien. A demain. Bonne nuit. — bonne nuit, madame. — appelle-moi Julia. Manon esquissa un sourire. 
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