1. Ecce homo


    Datte: 16/08/2019, Catégories: hh, inconnu, sexshop, Masturbation intermast, facial, Oral hdanus, hsodo, confession, Gay

    Une soirée pluvieuse. 20 heures au mois de décembre à Paris. Un coup de blues m’a poussé dans la rue. Le soleil me manque. J’ai besoin de changer d’air. Le bitume luit et les enseignes s’y reflètent. Au moins ici, ça bouge. Ça clignote. Le crachin me pénètre. Je relève mon col, enfouis mes mains au plus profond de mes poches. Je rentre la tête et déambule sans but. Parfois, je croise sans relever la tête, des passants pressés d’échapper à la pluie. Je lève à peine les yeux. De toute façon, je n’ai pas envie de parler. Je ne suis même pas certain que quelqu’un ait envie de me parler. Alors ça tombe plutôt bien. Finalement. Je n’ai pas envie de parler et personne ne me parle. Plutôt positif. Un sourire m’échappe. Trouver du positif partout. C’est important. Soudain, une paire de bas se place devant moi. Mon sourcil se relève. Pas mal ces bas. Mais ils sont accompagnés d’un pantalon. Ils disparaissent au coin de la rue. Un rire puis plus rien. J’aimerais rencontrer une paire de bas, ce soir. Des bas charmants avec de la conversation. Des bas qui pourraient me sortir de ma léthargie pénible. Des bas qui accepteraient de se rouler vers la cheville pour révéler le galbe d’une cuisse, un mollet agréable et doux. Je poursuis ma déambulation. — Hé, tu montes ? dit une voix éraillée. Une pute m’aguiche, poitrine offerte entre les pans d’un manteau de fourrure de pacotille. — Non, merci Madame.— La prochaine fois ?— C’est ça, la prochaine fois ! Bonne nuit ! Je passe mon chemin. Si ...
    ... elle avait porté des bas, je me serais peut-être laissé tenter. Ce n’est pas l’envie qui manque mais là… Non, pas elle, en tous cas, pas ce soir. Un homme me bouscule, me sortant de ma rêverie. Il balbutie une excuse et s’évapore, longeant le mur, col relevé. Coupable. Je lève les yeux vers la devanture. DVD, lingerie, sextoys, cabines, spectacles… J’hésite. J’ai froid. Sans réfléchir, je pousse le lourd rideau noir et pénètre dans le magasin. À la caisse, un type, la clope au bec. Regard blasé, même pas une lueur d’intérêt pour moi. L’étalage de sextoys, de DVD aux couvertures ne laissant aucun doute sur le thème du film, la lingerie érotique le laissaient de marbre. Comment peut-on tenir un tel commerce sans passion… Je décidai de réfléchir à ça plus tard. Quelques types entre les rayons. Un air de conspirateur. Des coups d’œil. Tous concentrés, incapables de parler, sans doute excités, bandés ! Je parcours les rayons, «Partouzes », «Gay et Lesbien », «Masturbation »… Je sens une certaine excitation monter en moi. Finalement cette atmosphère n’est pas déplaisante. Rayon «Divers »… C’est quoi «Divers » dans un sex-shop ? Un coup d’œil aux jaquettes me décourage d’en savoir plus. Pas mon truc. Je m’arrête devant le rayon «Gay et Lesbien » rubrique «Gay ». De jeunes éphèbes s’affichent, sourire ravageur, torse lisse. Me voilà avec un film en main. Un type s’approche. Il consulte aussi. — Il a l’air pas mal le vôtre, dit-il.— Je ne sais pas… Oui peut être…— Si vous voulez, on le ...
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