1. Les moches sont les pires des salopes


    Datte: 21/08/2019, Catégories: fh, gros(ses), complexe, laid(e)s, sauna, forêt, hotel, amour, ffontaine, entreseins, Oral fsodo, coprolalie, fouetfesse,

    ... il n’était pas que la seule chevelure à être de feu. Il ne s’agissait pas d’être à sa mémoire infidèle, mais d’endiguer un peu ma peine. Après avoir été attentif aux susceptibilités de ma chère dodue, je dus l’être aux irritabilités de la belle filiforme, la conforter dans ses vanités, supporter les arrogances qu’elle déployait comme autant de caprices. Elle s’épuisait au culte de sa personne et tentait d’y convertir ceux qui l’approchaient. Pour comble, elle se gaussait de toutes les laides et boulottes qu’elle croisait avec une férocité extrême. J’essayai plusieurs fois de la tempérer, ce qui ne fit qu’accroître sa vindicte. Elle avait un goût particulier pour la sodomie ; aussi, après qu’elle se fût un jour moquée d’une femme corpulente en disant qu’on devait peiner à approcher sa rondelle, je lui rétorquai que leur trou du cul à toutes deux devait néanmoins afficher la même dignité. Dans les heures qui suivirent, elle fit son bagage et s’en fut, à mon plus grand soulagement. Je revis encore de rares fois André et Yves, mais nos relations s’estompèrent et cessèrent rapidement. Nous n’évoquâmes jamais celle qui, pour des raisons et de manière très différentes, avait causé nos déboires. Je fis désormais des détours importants pour ne plus croiser la statue du parc et n’osai remettre les pieds dans notre brasserie. Pour sa part, des bans furent promptement publiés, puis elle se maria et conçut bientôt l’héritier du groupe. Deux ans après, elle divorça d’un mari volage qui ...
    ... ne lui avait même pas – disait une rumeur – accordé sa nuit de noce. Peu après, son père fut victime d’un accident cardiaque. Reprenant seule les rênes du groupe, elle trouva là l’occasion d’en réunir tous les cadres. Je ne l’avais pas revue depuis le fatal lundi et fus surpris de la voir amaigrie, un peu grandie de ce fait, les traits terriblement durcis et s’appuyant désormais lourdement sur une canne. Elle parcourut l’assemblée d’un regard d’aigle, y cherchant visiblement quelqu’un ; et quand elle m’eut découvert, elle entama son allocution, hommage à son père, prestige du groupe, responsabilité face aux salariés et grandeur de la tâche collective. Régulièrement elle me dévisageait, moi qui n’écoutais rien, surtout après m’être aperçu qu’à son doigt rayonnait non pas l’émeraude du pouvoir mais mon petit brillant. Je revécus en ma mémoire, tout au long de son discours – qu’on m’affirma par la suite avoir été éblouissant tant il avait su mêler les intérêts du groupe avec un profond humanisme – un week-end enchanté. Quand les applaudissements – qui n’étaient pas de complaisance – se furent calmés, elle descendit de l’estrade, se dirigea droit sur moi pour me déclarer : — Monsieur Loïc Safoin, veuillez me reconduire à ma voiture. Elle s’appuya sur mon bras, et tandis que beaucoup se demandaient ce qui me valait ce privilège, je l’accompagnai au travers d’un dédale de couloirs vers la sortie. Elle me chuchota : — Te souviens-tu de la dernière fois où nous joignîmes ensemble ton ...