Valet de nuit - Histoires de Sexe

Valet de nuit

... elle est submergée par le désir qui irradie de tout son corps. Il est maintenant bien à elle et rien qu’à elle. Elle se sent belle, forte, prête à toutes les découvertes, jusqu’au délicieux épuisement des sens qui ponctue ce genre d’aventure. Appartement de Jean, quelques heures plus tard Étroitement enlacés, les amants émergent d’un bref sommeil. Jean regarde tendrement Marlène. Depuis longtemps, sans doute. — Faim ? Soif ? Envie ?— Soif, faim, envie… très. Il disparaît dans sa cuisine pour revenir quelques minutes plus tard avec un plateau chargé d’un en-cas. Il lui laisse avaler les premières bouchées, avant de s’enhardir à poser une première question. — Je me trompe ou tu avais dit, lors de notre discussion au club, avoir besoin d’être amoureuse pour pouvoir t’abandonner entièrement entre les bras d’un homme ?— Non, ça pourrait bien être de moi…— Et, euh… Elle pose ses doigts sur ses lèvres, pour couper court à d’autres questions. Dans l’état dans lequel elle se sent, elle n’aurait de toute façon pas de réponse cohérente à lui offrir. — Parle-moi plutôt de cet objet bizarre, sur ton valet de nuit, demande-t-elle en pointant du doigt une chaussette orpheline alourdie d’une sorte de boule à repriser.— Ah, ça, c’est… eh bien, si tu veux tout savoir, c’est un priapimètre !— Un… priapimètre, répète-t-elle en éclatant de rire. Il n’y a bien que les mecs pour inventer des trucs pareils. Et ça fonctionne comment, que je ne meure pas idiote ?— Il semblerait qu’une érection ...

... satisfaisante résiste au moins à 500 grammes de pression…— Satisfaisante pour qui ?— Pour assurer une baise agréable, des sensations de plénitude, j’en sais rien moi, je ne suis pas expert.— Et là, ces derniers temps, la nuit tout seul ou en surfant sur internet, combien de kilos au bout de ta pine d’airain avant qu’elle ne fléchisse ?— Ne te moque pas de moi… Les érections, c’est comme les aventures d’une nuit, on commence à en réaliser l’importance quand elles se font plus rares.— Mais, sincèrement, comment peux-tu avoir le moindre doute ? Après ce que nous venons de partager…— Je n’ai pas de raisons objectives, si ce n’est un médecin, il y a quelques mois, qui parlait d’ombre à surveiller dans les organes intimes, de résultats d’examens douteux.— Ah, merde, c’est ça que tu appelais « avarie » ? Et comment ça évolue ?— Tu sais, avec toi, c’est différent, c’est beaucoup plus fort qu’avec n’importe quelle autre. Je voudrais tant arriver à t’offrir tout ce qui nous fait envie. Tout, aussi longtemps et aussi souvent que nous le désirons.— Et comment ça évolue ?— L’idée que mon corps puisse refuser de me suivre me rend dingue. Pas ça, pas maintenant.— Et comment ça évolue, putain ! Ne me dis pas que tu n’as pas fait faire d’autres examens ?— À quoi bon. Si c’était mauvais, je ferais quoi avec tout ce que j’ai déjà lu sur la toile sur le sujet ? Et où je trouverais le tout petit geste de tendresse, de compréhension, qui me redonnerait le courage d’attendre le verdict ou la relaxe ? Ce ...