1. Une courtisane ou Belle Époque


    Datte: 23/08/2019, Catégories: f, fh, amour, cérébral, revede, Masturbation Oral pénétratio, champagne, fouetfesse, coupfoudr, tarifé,

    ... sortie, afin de m’expliquer et de lui confesser le désarroi de mon cœur. Caché dans l’ombre sous un platane, je les vois défiler tous les uns après les autres, puis c’est le tour des femmes. Elles s’enveloppent dans de grandes capes qui rendent leur identification délicate. Enfin, une silhouette qui peut être la sienne, impression que confirment les bottines rouges. Je me lance à sa poursuite et elle doit s’en apercevoir car elle presse le pas. À deux rues d’ici stationnent les fiacres et je sais qu’il me faut la rattraper avant qu’elle ne se glisse dans l’un d’eux. Pour la ralentir, je l’interpelle : — Soyez sans crainte Comtesse, je ne vous veux aucun mal. C’est moi, Moustache. Elle doit comprendre car elle s’arrête net, me fait face et d’une voix assourdie par la voilette épaisse suspendue à la coiffe qu’elle porte à présent et essoufflée par sa course, elle me réplique : — Si c’est vous, je n’ai rien à ajouter à ce que je vous ai déjà déclaré.— De grâce, vous me rendez fou, un mot de vous et je m’exécuterai.— Ce mot vous le connaissez, cessez de me harceler !— C’est le seul que je ne puisse ni ne veuille entendre. Je la contourne, l’empêchant de se rabattre vers les attelages. Elle se tient à deux pas de moi et le chevrotement de sa voix maintenant étrangement fêlée me fait supposer que je ne la laisse pas insensible. Dans un souffle, elle me supplie encore : — Non, ce n’est pas possible. Allez donc et oubliez-moi, de bien plus belles, plus jeunes et plus aimables ...
    ... sauront vous combler. Je fais un pas dans sa direction et tends ma main vers le voile qui la dissimule : — S’il vous plaît, accordez-moi simplement d’entrevoir votre visage un instant de sorte que dans mon tourment, j’emporte le délice de votre image. Qui que vous soyez, je vous jure une indéfectible discrétion. Elle reflue et geint : — N’y comptez pas ! J’avance. Farouche, tel un chat affolé qui se hérisse et découvre ses griffes, elle arrache une épingle de son chapeau. — Ne me touchez pas sans quoi, je vous éborgne. J’aime cette détermination féline qui la pose dans l’attitude d’une panthère ramassée sur elle-même et prête à bondir. Elle me brave, c’est merveilleux, je vais pouvoir lui prouver la puissance de ma passion en me jouant de sa menace. Je me porte en avant, elle essaye de m’esquiver en reculant mais trébuche sur un pavé descellé. Elle bat l’air de ses bras en grands moulinets désordonnés puis les replie vers elle tentant de retrouver son équilibre tandis que je me précipite essayant d’enrayer sa chute et de la soutenir en la serrant contre moi. Moment magique, seconde ineffable qui hélas ne dure pas car aussitôt je la sens qui s’affaisse, inerte. Si prompte et complète reddition n’est pas concevable. Dans le tumulte précédent, elle s’est enfoncé l’épingle dans la poitrine et j’ai achevé d’y enferrer son cœur en l’emprisonnant dans mon étreinte. Lentement, elle échappe à celle-ci, glisse entre mes bras et s’affale désarticulée sur le trottoir. Désespéré, je relève sa ...