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48.1 Dans l'espace et dans le temps.
Datte: 03/09/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,
... potes. « On se calme, on se calme... » fait le prof à un moment « Monsieur Tommasi, s'il vous plait... dois-je vous rappeler que vous êtes ici parce que un autre lycée ne veut plus de vous... faisons en sorte que l'expérience ne se renouvelle pas... ». « D'accord monsieur... » fait-il sur un ton moqueur. « Commencez déjà par ôter votre casquette pendant les cours... » fait le prof en suivant. « D'accord monsieur... » répète le bogoss sur le même ton, le regard taquin et malicieux pendant qu'il s'exécute en dévoilant sa belle crinière brune. Ce qui le rend, évidemment, sexy en diable... les nanas le regardent... Nico le regarde, conquis par un charme qui ne le quittera plus jamais... Premier jour du lycée, première branlette en rentrant à la maison en pensant à ce mec si beau qui a provoqué ce truc si violent en moi, balayé d'un seul sourire tous mes doutes et toutes mes tergiversations au sujet de mon attirance vis-à-vis des garçons... Car lorsqu'on éprouvé une attirance si violente pour un garçon... quand le regarder donne à la fois le plus exquis des plaisirs et la plus brûlante des frustrations... lorsqu'en le regardant on a envie de pleurer et d'hurler... à m'arracher les tripes, à m’arracher le cœur... lorsqu'on ne peut plus détacher les yeux de lui... lorsqu'on est à ce point persuadé que son propre bonheur serait dans ses bras et dans ses draps... ce jour là on comprend qu'on est assurément gay... et qu'on ne pourra jamais rien y faire... et que surtout on a pas à y ...
... faire quoi que ce soit... car être gay ça n'a rien de sale, c'es au contraire très beau... et c'est tout simplement ce que je suis... Et quand le désir physique déchirant se mélange a l'envie de tout savoir de lui, de le câliner...de mélanger nos souffles, de me perdre en lui, c'est qu'on est amoureux... tu as raison Elodie... depuis la première milliseconde où son image a traversé ma rétine... Oui, il y a eu un avant et un après ce lundi 3 septembre 1998... et dans ma chaîne hi-fi, toujours et encore les chansons de Madonna en bande son de ma vie... Pas de regrets, pas de regrets, it's Human nature... tu me donnes la Fever... Erotic, j'ai besoin de tes mains partout sur mon corps... je veux t'embrasser à Paris, je veux tenir ta main à Rome, je veux courir tout nu sous une tempête de pluie, faire l'amour dans un train traversant le pays, tu as provoqué cela en moi... et maintenant quoi, et maintenant quoi ? Je te veux, j'ai besoin de toi, j'attends que tu soit digne de mon amour, espérant, priant, pour que tu soit digne de mon amour... for you to Justify my love... exprime-toi... tu dois le faire... t'exprimer... hey, hey, hey, hey... Express yourself... je suis fou de toi... Crazy for you... Oui, fou de toi, mon Jérém... quand le lendemain, en classe, tu viendras me serrer la main, chose que tu ne fera pas souvent par la suite, en me balançant... « Nico, c'est ça ? ». Putain... il a retenu mon prénom... ce n'est qu'à ce moment prècis, trois ans après, que je réalise enfin à ...