Le bal des baltringues
Datte: 02/09/2019,
Catégories:
fh,
hagé,
bizarre,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Oral
nopéné,
portrait,
pastiche,
délire,
humour,
policier,
théâtre,
... des fois j’ai l’impression qu’elle pèche par excès de prudence. Buk : Tu sais, des fois je regrette le temps d’avant… L. D. : Comment ça ? Buk : Ben, regarde… Notre boss, c’est Charline ; en face, c’est Mériade. Et si on est là, c’est encore parce que Charline se méfie de la e-nana. Bref, on dirait que ce sont les bonnes femmes qui mènent le jeu dans la pègre aujourd’hui. L. D. : En réalité, ça a toujours été le cas. La plupart des truands le deviennent pour payer des diams ou des visons à leur gonzesse. Sinon, l’homme est plutôt pacifique, au fond… Les seuls qui avaient compris ça, ce sont les pères du désert. Buk :Ah ouais ? L. D. : Ouais… Pourquoi crois-tu qu’ils se retiraient au milieu de nulle part ? Parce que LA FEMME, c’est la civilisation. Partout où elle se pointe, il lui faut du confort, de l’eau chaude, des croissants au beurre, des boutiques de fringues… Si tu vas dans le désert, elles ne te suivront pas. Buk : Ou à la campagne, au milieu des vaches… J’ai vu ça dans « L’amour est dans le pré ». Les ploucs sont célibataires la plupart du temps. L. D. : Voilà, chacun ses références, mais en gros tu as compris. Buk : Mais tes curés comme mes ploucs, ils ne baisent pas souvent… L. D. : La nourriture spirituelle permet de se passer de ce genre de besoin. Quand on réussit à élever son âme au-delà de toute contingence matérielle, on n’a plus besoin de tirer sa crampe. Buk : Pourquoi t’es pas devenu curé à la place de truand ? L. D. : C’est pareil… Si j’avais été curé, ...
... j’aurais voulu évangéliser les truands. Buk : Ouais, mais là, quand tu fourres un frangin aux pruneaux, tu commets un meurtre. Ce n’est pas très catholique, quand même… L. D. : Chacun sa manière de défendre sa cause. Quand César Borgia massacrait ses ennemis, il le faisait au nom de son père, qui était le pape. Buk : Mais… c’est complètement con, ton machin ! Si on se mettait tous à vivre selon les préceptes de l’Église, il n’y aurait plus de truands comme nous. L. D. : C’est plus complexe que ça. L’Église est un système totalitaire ; moi, je défends aussi la liberté de penser. Buk : T’es une sorte de gauchiste, quoi… L. D. : Attends, je vais te lire un truc… L. D. fouille dans son sac, mais ne trouve pas ce qu’il cherche. L. D. : Merde, je l’ai laissé chez moi. Buk : Pas grave, tu m’expliqueras une autre fois. L. D. : Non, attends… Je vais chercher le bouquin ; j’habite à côté, j’en ai pour un quart d’heure à tout casser. Je fais l’aller-retour. Buk : Non, tu ne vas pas me laisser tout seul en planque, merde ! L. D. : Écoute, tu sais comme moi qu’il ne se passera rien ce soir. Et de toute façon, je serai de retour en moins de deux. J’y vais, sinon on va se faire chier toute la nuit. [Il enfile son blouson et sort de la chambre.] Buk : L. D., attends. Tu… Putain, fait chier ! __________________ [Même lieu. Buk observe toujours par la fenêtre. L. D. est parti depuis cinq minutes On entend la porte de la chambre s’ouvrir ; e-nana entre dans la chambre, combinaison cuir et casque ...