L'amour d'un père (1)
Datte: 04/09/2019,
Catégories:
Hétéro
... plus en fait, c’est de réaliser que ma Nancy n’est plus une petite fille, mais une femme. Je n’y avais jamais vraiment songé auparavant. C’est difficile pour un père d’imaginer que son bébé n’en est plus un, et que son corps s’est ouvert à la sexualité. Est-elle seulement encore vierge ? Je l’ignore. À vingt ans, mignonne comme elle est, je me doute que non. Nous sommes une famille ouverte, pourtant, je me rends compte que nous n’avons jamais parlé de sexualité. Est-ce moi qui me suis voilé la face en les prenant encore pour des enfants ? Où était simplement parce que je suis un homme, et que c’est plutôt le genre de conversation qu’elles auraient dû avoir avec leur mère ? Je n’en sais rien. La raison pourrait encore être tout autre. Dans tous les cas, me retrouver face à cette réalité me bouleverse. Mes filles sont des femmes. Je sais que c’est malsain, mais je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de jalousie à l’idée qu’elles puissent profiter des plaisirs de la chair tandis que je fais ceinture depuis des années. Je sais que je ne devrais pas penser comme ça, mais depuis, à chaque fois que je la vois, je réalise à quel point elle est devenue une belle femme. Petite, mince, le visage brillant moucheté de taches de rousseur, elle a de longs cheveux auburn qu’elle laisse tomber jusqu’à ses épaules. Nous n’avons pas reparlé de cet incident, et je préfère ça. Je crois que nous avons tous les deux très honte de ce qui est arrivé et qu’on préfère l’oublier. Pourtant, ...
... j’ai toutefois l’impression que quelque chose à changer en elle. Elle me parle différemment, de façon plus directe. Elle me fait de drôle de sourires en coin, et multiplie les allusions coquines au cours de certaines conversations. Est-ce le fruit de mon imagination, où ma fille est-elle en train d’essayer de me séduire ? Je chasse cette idée de mon esprit. Je crois que je deviens tout simplement pervers. Le manque de sexe doit me faire délirer. Un soir, nous regardons tous les deux la télé alors qu’Angela est déjà couchée. Elle est blottie contre moi. Le film ne nous intéresse pas tant que ça, du coup, nous parlons de choses et d’autres, quand soudain, elle me demande : — Papa, tu n’as jamais eu envie de retrouver quelqu’un ? La question me gêne. Pourquoi aborde-t-elle ce sujet maintenant ? Est-ce en rapport avec l’incident ? A-t-elle remarqué que je la regardais d’un peu trop prêt ces derniers temps ? — Bien sûr, ma chérie. Mais ce n’est pas évident, tu le sais. J’ai déjà essayé. — Je sais, mais je me sens triste pour toi. Cela ne doit pas être facile de rester seul aussi longtemps. — Je ne suis pas seul, j’ai deux charmantes demoiselles rien que pour moi à la maison. J’essaie d’adopter un ton léger pour cacher à quel point cette conversation me met à mal à laise. — Ne sois pas bête, papa, sourit-elle. Tu sais bien ce que je veux dire. Tu dois bien avoir envie de... Enfin, tu vois... de... — Faire l’amour ? — Oui, voilà, c’est ça. Je n’en reviens pas qu’on ait ce genre de ...