1. Agent secret en péril (1)


    Datte: 05/09/2019, Catégories: Transexuels

    Je rentrais du boulot comme chaque soir, en sifflotant. Depuis que j’étais indépendant et que j’avais ma société, j’étais tellement mieux ! Surtout lorsque je repensais à mon passé, à la vie dangereuse que je menais… maintenant que j’avais changé de job, de vie, je me sentais vraiment mieux. Plus libre. D’ailleurs, cette liberté faisait que je ne voulais m’engager dans rien. Pas de famille, pas d’attache, pas de stress. J’avais monté ma société par passion, pas pour vivre, ma retraite me permettrait de vivre sans travailler. Mon corps toujours formé par l’exercice physique et mon charisme me permettait de lever sans difficulté des filles quand j’en avais besoin… mais je n’arrivais pas et ne voulais pas m’attacher. A cause de mon passé. Sans parler des cauchemars, qui ne disparaitraient sans doute jamais. J’arrivais dans mon quartier, un entrelacs de petites rues avec des petites maisons quatre façades et de petits jardins tout autour, pas un quartier luxueux, mais calme de la banlieue de la capitale. Tandis que je marchais dans ma rue, vers ma maison, mon passé me sauta en pleine face lorsque je vis une grosse berline noire, vitre teintée, parquée devant chez moi. Je ralentis le pas. Rapide coup d’œil sur la plaque d’immatriculation. Pas de doute, mes anciens patrons. Ils savaient pourtant que j’avais décroché. Cela allait faire quatre ans dans quelques mois ! Une boule se forma dans mon ventre, mais je continuais à avancer vers ma maison. Je pris le courrier dans la boîte ...
    ... aux lettrex, et tandis que j’ouvrais la petite barrière en bois du portail, j’entendis la porte de la voiture s’ouvrir, quelqu’un en sortir, et une voix que je ne connaissais que trop bien me dire : – Bonjour James ! Comment allez-vous ? Cela fait un bail ! – Bonjour Commandant. Quatre ans. Cela va faire quatre ans. Malgré qu’il ne portait pas son uniforme militaire, mais un costume trois-pièce bleu marine très soigné, il gardait un air guindé, un air de soldat, tout le temps. Des yeux bleus perçants, des cheveux blancs qui devenaient clairsemés sur le dessus du crâne, il avait un peu vieilli, sans avoir vraiment changé. – James, est-ce que je peux vous parler ? A l’intérieur ? Je soupirais intérieurement, présageant le pire. Je fis les quelques pas de l’allée qui me menaient à ma porte d’entrée, l’ouvris, et invitais le Commandant à entrer. – Votre nouvelle vie se passe bien ? Le Commandant me posa la question tout en regardant mon intérieur, plus modeste que la garçonnière que j’occupais avant au centre-ville. Plus modeste, mais plus « authentique ». – Et si nous en venions au fait, Commandant. Votre venue n’est, je pense, pas purement amicale. Il s’assit dans un fauteuil du salon. – Puis-je vous demander un verre ? Vous vivez seul ? J’acquiesçais et allais lui servir un whisky. – Les services secrets ne vous manquent pas trop ? Je faillis lui verser le verre sur la tête, mais me retins, et le lui donnais. – Vous savez pourquoi je suis parti. Trop de vie humaine gaspillée ...
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