La caméra espion 6 - Histoires de Sexe

La caméra espion 6

... à en acheter une. Je vois bien le risque que je cours. Si Chantal venait à apprendre que je la surveille à nouveau, elle pourrait m'en vouloir si elle est innocente. Tant pis, ma jalousie maladive me rend fou. J'ai besoin de savoir. Je fouille régulièrement dans le panier de linge sale à la recherche de la culotte accusatrice. J'écoute ses appels téléphoniques, lis ses mails, recherche une adresse secrète, un dossier caché sur son ordinateur… Je sais, tout cela n'est pas très joli, mais il y en a qui tue par jalousie. Et pendant ce temps, me petite femme est présente, heureuse, radieuse je dirais même. Nous faisons l'amour régulièrement, nous baisons souvent, elle assure mes fantasmes, un peu forcée mais elle se soumet. Mais je n’arrive pas à me débarrasser de ce doute intolérable. Et puis un soir quand je rentre du bureau, je la sens fébrile. Tout de suite, je crains le pire, tous mes sens en éveil, je la surveille. - Annie nous invite à dîner samedi soir. Il y aura André et sa femme… et Philippe. Elle est toute pâle. Elle sait bien ce que ça signifie pour elle, pour moi et pour tous les autres ! Annie, qui n'est pas au courant de la forfaiture, de son mari, est restée attachée à son amitié pour Chantal. Cette dernière qui le lui rend bien, est très mal à l'aise et ne manque pas de lui être agréable, sans aucune hypocrisie. Elle m'a, à plusieurs reprises, avoué regretter d'avoir risqué le bonheur de cette amie, mais qu'alors, fille perdue, elle n'avait plus aucune ...

... référence sentimentale. - Je lui ai répondu que j'attendais de t'en parler avant d'accepter. Tout cela, elle me le dit toujours aussi tendue et la pâleur sur son visage n'a toujours pas disparu. Je décide de tester sa sincérité. - Tu as peur de revoir Jacques ? Tu redoutes de te trouver en présence de Philippe ? - Ben… comprends-moi. Ils ont failli faire capoter notre couple. Ils m'ont abusée en quelques sortes. Je réalise encore aujourd'hui que j'avais perdu la tête et qu'ils en ont bien profité. - Sois honnête, tu n'avais pas vraiment l'air sous influence ! - Oui, mais si tu savais combien je regrette cette aventure. Elle m'a permis quand même de réaliser combien je tenais à toi, combien je t'aimais. Et combien tu m'aimais. - Tu les as revus ? Sois franche. Là, je sens qu'elle perd un peu plus contenance. Elle reste silencieuse et je prends bien sûr cela pour un aveu. Elle reste figée devant moi, les bras le long du corps. J'insiste. - Qui ? Jacques ? Philippe ? Après un silence très lourd, elle prend sa respiration et m'avoue. - Jacques, mais tu étais toujours là, tu sais bien. - Ce n'est pas ça qui te met dans cet état, Chantal. Dis moi la vérité. A cet instant, des larmes embuent ses yeux verts. Je la sens prête à fondre en larmes. Dans un sanglot elle me dit : - Philippe. Alors la colère m'envahit. Je me contiens pour ne pas crier. - Ce salaud ? Et tu ne m'as rien dit ? - J'avais trop peur de ta réaction. Je t'aime, je ne veux pas te perdre. Tu m'avais interdit de les revoir. ...