1. Un cocu heureux 10


    Datte: 05/09/2017, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... te défoncent, qui te torturent avec leurs doigts, qui te font jouir à en gueuler. Tu es belle quand tu jouis, mais … surtout quand c’est avec moi. Que voir de plus ? Je n’ai plus de fantasme, je ne veux plus voir ce qu’ils te font, je ne veux plus t’entendre geindre sous les autres, je ne veux plus t’entendre les supplier de t’envoyer au septième ciel ou hurler « baise-moi plus fort ». Ce soir j’irai me promener ou au cinéma. - Avec Léa ? - Tiens, bonne idée, avec Léa, pourquoi pas ? J’arrête tout ! …Pas Léa!… Tu rigoles, tu veux me rendre jalouse.? Ce n’est pas juste, j’arrête tout. Quand ils se pointeront je les renverrai. T’es content comme ça ? - Sérieusement ? Définitivement ? L’espoir renaît, elle renonce par amour de moi. Hélas c’est une fausse alerte. Mylène tourne comme une girouette, plus vite même. Elle se livre à une estimation rapide, subit un vent subit : - Mais ils vont se venger, raconter à tout le camping que je suis une allumeuse, une femme sans parole, une dégonflée. Ils vont salir ma réputation. Tu te rends compte. Je ne supporterai pas d’être montrée du doigt. - Évidemment s’il s’agit de ta réputation, ça change tout. - Oh ! Merci de me comprendre. Tu es merveilleux. L’ironie de ma réflexion lui échappe, l’envie de l’orgie l’emporte. Je peux ironiser encore sans la faire fléchir : - N’exagère pas. Je ne suis qu’un homme, incapable de te refaire une bonne réputation. - Mais si, mais si, tu es unique ! Mais, dis-moi, il y a quelque chose entre toi et Léa ? ...
    ... Tu l’as sautée ? Léo est furieux. Vous êtes allés à l’hôtel à Collioure ? Voilà la question qui la taraude. Elle est libre, mais ne conçoit pas que je le devienne. Derrière le Léo furieux, il y a une anxiété naissante chez l’épouse libre. - Nous avons mangé au restaurant, pas à l’hôtel. Le jour où je te tromperai pour la deuxième fois, tu seras peut-être invitée à côté du lit d’amour. Regarde les photos sur mon téléphone. - Ah ! C’est beau. Tu n’as pas pris Léa. Pardon, je veux dire : Tu ne l’as pas photographiée ? Je n’ai pas besoin d’être jalouse alors ? - La jalousie n’est pas un besoin, elle ne s’achète pas, ne se fabrique pas sur commande : on la sent, elle fait souffrir. - Tu ne l’as pas …euh… comment dire ? Ni photographiée ? C’est bien. Qui souffre de jalousie - Pourquoi ? Il fallait la photographier ? Elle, je peux la voir tous les jours. J’ai vu Collioure, j‘ai pris ces photos, demain j’irai ailleurs : il reste tant à visiter. Je me fais des souvenirs. - Tu m’y emmèneras, dis, en amoureux. A Collioure et ailleurs ? - Peut-être. On verra ! Si ta réputation le permet. - Tu m’en veux, je le sens. Que la vie est difficile. Bon, je dois aller tout préparer. Léa viendra ? Peut-être ? Tu ne sais pas. Moi je sais : Léo la forcera à rester, il n’est pas comme toi. C’est un jaloux. Regarde-le faire la gueule parce que je te parle. Il voulait m’empêcher de rencontrer Gérard, c’est fou. Il m’a fait une scène épouvantable. Pauvre Gérard, je m’inquiétais pour lui. C’est naturel, ...
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