La chevelure (1)
Datte: 06/09/2017,
Catégories:
Partouze / Groupe
Ses cheveux sont une splendeur. Souples, doux, fluides, ils tombent sur ses épaules comme dans un rêve ou une pub l’Oréal. Plus que tout, leur couleur subjugue Léonore : un roux foncé, profond, avec des reflets dorés. Une couleur parfaite, une vision qui réjouit les sens et réchauffe le cœur comme un sublime paysage, un tableau préféré. Aussitôt qu’elle l’a vue, de dos, les cheveux noués en chignon lâche, des mèches rebelles caressant sa nuque, Léonore n’a pu détourner le regard des volutes d’or éclairant cette masse sombre comme les veines d’un bois précieux. Elle n’a rien vu du spectacle (un ballet contemporain trop abscons pour elle), perdue dans sa contemplation, obsédée par l’envie de défaire l’épingle pour voir se répandre cette chevelure baudelairienne sur les épaules d’une femme dont elle n’avait pas même vu le visage. Léo n’est pourtant pas spécialement attirée par les femmes. Sa seule expérience saphique l’a intéressée mais guère convaincue : elle n’a pas trop aimé ce sexe intégralement épilé, ni son goût ni son parfum. Et si elle a apprécié l’expertise de sa partenaire à lui donner du plaisir avec sa langue et ses doigts, celle de son amant n’a rien à lui envier. Non, ce dont elle garde un souvenir ému, ce sont les seins de cette femme. Des seins pleins et fermes, formant une courbe à la façon d’une poire, doux et souples sous la main... Caresser ces seins de la paume de ses mains, en sentir les bouts s’ériger à ce contact, contempler leur frémissement tandis ...
... qu’elle en faisait rouler les bouts entre ses doigts, les lécher, les sucer longuement lui avait procuré un plaisir inédit. En cette occasion elle avait compris la fascination éternelle des hommes pour ces passionnants apanages de la féminité. Ce soir là, captivée par cette chevelure caressant la nuque devant elle, Léo avait repensé à cette expérience et s’était surprise à se projeter dans les bras de cette rousse flamboyante dont elle imaginait le décolleté ponctué de taches de son. Rapidement embrasée par cette rêverie éveillée, elle avait serré convulsivement les cuisses et cambré les reins, soudain inconfortable sur son siège, dansant d’une fesse sur l’autre afin de gagner en confort face au désir qui l’irrigait déjà. Sa fascination n’avait pas échappé à son amant assis à ses côtés, qui lui avait jeté des sourires amusés et complices tout au long du spectacle. Ni ses mouvements de bassin, ni le frémissement de ses narines ne pouvaient échapper à cet adorateur du plaisir de son amante. Quand ils avaient retrouvé la grande rousse en coulisses, où ils félicitaient le chorégraphe tandis qu’elle étreignait le premier danseur, il leur avait été facile de se présenter. Elle s’appelait Ludivine, « Comme la flamboyante héroïne des Gens de Mogador » remarqua Léo. « Oui, je suis née l’année de l’adaptation télé et ma mère était fan ! » répondit Ludivine d’un air contrit. « C’est une saga familiale qui se passe en Provence au XIXe » précisa Léonore à son amant. « Ludivine est mon ...