La véritable histoire de Noël (1)
Datte: 24/09/2019,
Catégories:
Divers,
— Hey, Mary, on va faire un tour ? — Ben, j’suis pas contre. Mais avec quoi ? — En Merk’ ; j’en ai « empruntée » une. — Quoi ? Une Merkabah ? Mais ce sont des tas de ferraille… — Ouais, j’sais bien, mais avec les nouveaux antivols quantiques, on ne peut plus pirater les codes des clés numériques. Alors tu devras te contenter de la Merk’. Bon, tu viens avec moi ou tu restes ici ? — Hey Joe, tu crois que je vais te laisser partir tout seul pour draguer les minettes ? Ben, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’au coude, espèce de queutard ! C’est pas parce que je suis encloque que je refuse de tirer un coup de temps en temps, bordel ! Vous l’avez compris : Joe et Mary ne font pas partie de la haute société ; ce sont des marginaux qui vivent d’allocations et de petits délits. Ils ont déjà six gamins (placés dans des familles d’accueil) ; quant au septième, elle l’a déjà dans le buffet, prêt à débarquer d’un jour à l’autre. — Bon. Alors prépare tes affaires, et vite, parce que les flics vont finir par repérer la Merk’. — Qu’est-ce que je prends ? On va où cette fois-ci ? — Oh, pas très loin ; on va rester dans notre galaxie. Pas plus de 50 000 années-lumière : faut pas trop s’éloigner ; avec ton gros ventre, on sait jamais… Quelques minutes plus tard, Mary et Joe s’engouffrent dans un étrange engin octaédrique ressemblant à deux pyramides imbriquées l’une dans l’autre. Sur l’un des panneaux extérieurs, un insigne représentant une étoile à six branches surplombe la marque du ...
... véhicule : Merkabah. Joe s’installe sur un fauteuil au cuir craquelé, face à la planche de bord défraîchie ; il remarque alors que les manettes en cuivre sont ternes et oxydées. — Mary, va chercher du Miror ! La femme s’approche de la portière restée ouverte, mais au lieu de sortir de la Merk’ elle la referme précipitamment en criant : — Joe, les flics ! Ils arrivent ! Décolle ! Vite, vite ! Elle s’installe aux côtés de Joseph qui enclenche aussitôt la propulsion magnétique ; l’appareil décolle et s’élève dans le ciel. Arrivé aux confins de l’atmosphère, après avoir vérifié que les flics ont perdu leur trace, le pilote de l’antiquité volante entre des coordonnées dans le système de navigation. — Alors, Joe, c’est où que tu nous emmènes ? — Tu vas voir : un coin super. Des potes à moi m’ont parlé d’une petite planète où les indigènes cultivent une beuh excellente. Ils m’ont indiqué un trou de ver qui débouche pas loin de leur étoile ; un putain de raccourci ! Attention : je vais passer en translation dimensionnelle ; dès que nous serons dans l’hyperespace, tu pourras te détacher. Lorsqu’il actionne un interrupteur, les étoiles qui se détachaient sur le fond noir de l’espace disparaissent ; le plexiglas du pare-brise ne laisse filtrer qu’une faible lueur d’un gris opaque semblable à un épais brouillard. Cela ne dure que quelques secondes, puis les étoiles réapparaissent, dont une qui semble toute proche. Rassuré de se retrouver dans l’espace einsteinien, il se met à chantonner un ...