Malentendu
Datte: 07/09/2017,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
Oral
pénétratio,
init,
mélo,
amourdram,
consoler,
... allait lui indiquer. Il a soigneusement noté les coordonnées, celles de la maman de Christine. Mais étant censé ignorer qu’elle avait été victime d’un accident, il choisit de ne pas demander de nouvelles. Le lendemain il renvoyait le paquet. Mais maintenant il savait où était Christine et son fils. Dans le bureau, on a appris que c’était l’ancienne directrice d’agence qui avait été blessée. On a eu des nouvelles plus précises et le nom de l’hôpital où elle était soignée. Le soir, Nicolas s’est empressé d’appeler cet établissement pour obtenir des informations, mais consigne était donnée de ne rien révéler. Le samedi matin, il est parti pour Paris afin de se rendre sur place, espérant obtenir directement ce qu’il recherchait, mais le bureau d’accueil a été intraitable. Le personnel du service dans lequel elle était soignée également. On lui a dit que seuls, la mère et le fiancé pouvaient la voir. Pouvait-il laisser un mot pour la maman ? Une infirmière compréhensive a accepté de déposer cette missive dans la chambre. Sur sa carte de visite, il indiquait qu’il avait appris l’accident et qu’il aurait aimé, si ce n’est de voir la malade tout au moins avoir des nouvelles. Puis il est revenu dans le hall, attendant toute la journée, parmi tous les proches des malades, les yeux fixés sur la porte du service où était Christine. Affalé sur la coque servant de fauteuil, il ne l’a pas vue venir. — Monsieur Verdet ? C’était la femme des photos, tenant son petit-fils dans ses bras. ...
... C’était Christine un peu plus âgée. Aucun doute, c’était sa mère. — Oui, c’est moi.— Vous voulez des nouvelles de Christine Albanel ?— Oui, mais je n’y parviens pas.— Elle est toujours dans le coma, artificiel maintenant, on la maintient dans cet état afin d’améliorer les fonctions vitales. Elle souffre de fractures aux bras et aux jambes, mais surtout d’un traumatisme crânien qui inquiète beaucoup. Les suites peuvent être désastreuses : amnésie, état végétatif… Je ne sais plus que penser.— Si je comprends bien, vous êtes sa maman. C’est vous qui m’avez téléphoné.— Oui, Christine m’avait beaucoup parlé de vous. Elle vous aimait bien, beaucoup même.— Moi aussi, mais nous nous étions perdus de vue.— Je vous quitte, je veux retourner auprès d’elle. Mais je vous donnerai des nouvelles chez vous.— Oh, merci. Nicolas est reparti un peu rassuré. Il l’avait perdue, si elle guérissait, elle allait se marier. Mais au moins elle vivait. Souvent le soir, le téléphone sonne. C’est la maman qui donne des nouvelles. Brièvement les premières fois :elle est sortie du coma. Puis :elle a perdu la mémoire. Les conversations se sont prolongées. Il a su qu’on entreprenait de soigner les fractures, qu’elle souffrait moins, qu’elle retrouvait quelques souvenirs. Maintenant, quand il restait plusieurs jours sans nouvelle, c’est lui qui appelait. Un soir, une voix enfantine a répondu : — Allo ?— Je suis chez madame Albanel ?— Oui— Tu veux me la passer ?— Mamie, Mamie, c’est pour toi. C’était son fils, il a ...