1. L'ange aux yeux tristes


    Datte: 01/10/2019, Catégories: fh, hplusag, amour, Partouze / Groupe poésie, policier,

    ... recouvert d’un masque. Elle accepte et se soumet à Bernard dont l’esprit fantasque La déroute mais, de même que devant le feu, elle n’a pas peur. Ils achètent des vibromasseurs, Des jouets sexuels, des godemichés que l’on met à la ceinture, Et autres fournitures. Il organise des orgies dignes de Caligula, De Néron ou de Dracula, Où l’on joue toute une nuit, dans la pénombre de quelques chandelles, avec des fouets, des bougies, entre autre choses bizarres, Des parties fines où la raison s’égare, En un rut incroyable, jusqu’au petit matin, en des jeux libertins Où les notables austères et adultères se mêlent aux putains et autres vénales catins, Où des femmes mariées allant chaque dimanche, élégamment mises, à l’église S’adonnent à des pratiques que le clergé diabolise. Avec de jeunes gens, par ailleurs de bonne famille, mais peu regardants sur l’aspect moral. Lorsqu’elles poussent un cri guttural En présentant leurs fesses avec complaisance Afin de goûter à la bienfaisance D’une sodomie bien lubrifiée, alors que leurs poignets et chevilles sont liés. Dès le lendemain, ces petits jeux sont bien sûr oubliés, Et chacune et chacun, après la nuit de débauche à l’ancienne, Retourne à ses occupations quotidiennes. Mais le couple manque d’argent. Certains médisent en les jugeant. Les rumeurs parlent de pratiques Obscènes voire diaboliques ; Que Bernard a mis le feu volontairement À sa maison afin de financièrement Profiter d’une assurance-vie à son nom, d’un pactole ; Que bien trop ...
    ... vite il se console Aux bras d’une femme pompier. Certains vont jusqu’à les épier, Afin de chercher la faille du plan scélérat et perfide Du veuf supposément éploré et de la frêle sylphide. Un jour, Bernard est convoqué chez les gendarmes. Marion le rassure, lui dit qu’il ne faut pas qu’il s’alarme. Un témoin affirme que le jour du drame, il l’a vu En un lieu imprévu, Chez une femme nommée Cécile, À quelques rues de son domicile. Pourquoi n’était-il pas chez lui Lorsque déjà tombait la nuit ? Est-ce un propos de sycophante Issu de l’ambiance étouffante D’une petite ville où l’on bavarde et tout se sait ? Voici que l’homme est dénoncé, Car Cécile a disparu, volatilisée. La suspicion, maximalisée. Aura-t-on un mea-culpa ? Car elle était sa maîtresse, n’est-ce-pas ? Cependant, nullement Bernard ne se démonte. Cette accusation, dit-il, est une honte. Il affirme ne connaître nullement Cette demoiselle que l’on prétend ridiculement Être l’objet de son adultère, Lui qui se jure, main sur le cœur, bon mari et bon père ! Mais le suspect a un passé Qu’il ne peut pas effacer. Il a déjà connu la geôle Pour avoir tenu, jadis, un rôle Dans une sordide affaire de meurtre, puis libéré sur parole : Conditionnelle et provisoire liberté Qui ne manquent pas d’alerter Les enquêteurs sur cet individu aux antécédents troubles. La suspicion redouble. On place sur écoute les téléphones des deux amants, Enregistrant des propos déments, Les phrases enflammées. Passion exprimée, fournaise du désir allumée ...
«1234...»