1. Le choix


    Datte: 05/10/2019, Catégories: fh, médical, handicap, Collègues / Travail amour, Masturbation Oral 69, pénétratio, confession,

    Nous sommes en janvier 1982. À l’hôpital d’Albertville est entré un polytraumatisé. Accident de ski au cours du tournage d’un film. Le patient, d’après le dossier que je consulte, est moniteur de ski, mais aussi cascadeur en sports de glisse. Il s’appelle Marc Guémont, célibataire. Il a quarante ans. N’a pas de famille, semble-t-il. Je suis infirmière de nuit, mariée, deux enfants, trente-cinq ans. Après quelques jours passés en réanimation et deux opérations, Marc Guémont est affecté dans mon service. Il a une jambe immobilisée en position un peu surélevée, des broches sortent de ses chairs. Plusieurs fractures avec déplacements qu’il a fallu consolider. Les deux poignets sont cassés. Ses mains sont immobilisées dans des plâtres qui ne lui laissent même pas l’usage des doigts. Une fêlure de la quatrième lombaire et du bassin ont nécessité la pose d’une coquille de maintien du dos. Seul son visage paraît intact. Un beau visage de quadragénaire aux traits marqués par le soleil et le grand air. Durant les premiers jours, un traitement sédatif puissant le maintient dans un semi-coma qui lui évite de souffrir. Au bout d’une semaine, le traitement sédatif est fortement diminué et doit simplement répondre au besoin du patient. Mon travail consiste à surveiller, durant la nuit, les patients du service. Répondre à leurs coups de sonnette. Distribuer des traitements à certaines heures pour quelques-uns. En réconforter d’autres. Je ne suis pas débordée de travail en général, mais il ...
    ... faut veiller et être disponible. Marc Guémont est un patient docile et agréable, mais qui dort très peu. Aussi quand je fais ma tournée, il me retient au maximum. J’ai pris l’habitude de le visiter en dernier, ayant ainsi plus de temps pour satisfaire son bavardage. Il adore son métier de skieur professionnel qu’il pratique sur tous les continents suivant les saisons. Il aime prendre des risques, non pas qu’il aime se faire peur, mais il éprouve une telle satisfaction à repousser les limites de son corps que la jouissance qu’il en retire lui est indispensable. — Je ne peux vivre sans forcer mes limites. J’ai besoin de sentir les difficultés, le danger potentiel et de vaincre la crainte. C’est ma drogue. Vivement que je sorte pour reprendre ! Il faut que je finisse de tourner les cascades du film. Au début, je le laissais dire, ne le contrariant pas ; mais après quelques jours – ou plutôt quelques nuits – je ne pus m’empêcher de lui faire gentiment remarquer qu’il était fortement touché et qu’il devrait peut-être songer à quelque reconversion professionnelle. — Votre dos ne sera plus aussi souple, car deux vertèbres ont dû être soudées pour consolidation. Votre jambe polyfracturée et opérée restera plus courte que l’autre. Je suis désolée de devoir vous le dire, mais il ne sert à rien que l’on vous cache la réalité. Je vis son beau visage s’assombrir, mais rapidement il reprit son sourire et me dit : — Je sais, mais il suffit de vouloir pour forcer le destin. Je trouvai cela ...
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