1. Bienvenue au paradis !


    Datte: 06/10/2019, Catégories: f, ff, fbi, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, conte, délire, fantastiqu, merveilleu,

    ... front. — Sans n’avoir aucun souvenir de ce qui s’est passé ici, poursuit-il.— Ou alors ?— Ou alors, vous décidez de rester avec nous. Mais dans ce cas, pour eux et pour tous ceux qui vous connaissent, vous serez décédé. Là, c’est une claque dans la figure. Je suis KO debout. — Attendez, je suis où, ici ? Au paradis ?— Ni au paradis, ni en enfer, même pas au purgatoire. Vous êtes tout bonnement sur Terre, mais vous menez simplement la vie à laquelle seule une infime minorité de filles faisant votre métier ont droit et généralement, pas longtemps. Pour des milliers d’autres, la réalité du X est infiniment plus glauque et plus sordide. Je me tourne vers Jenny. — Et toi, tu as déjà eu à faire ce choix ?— Il y a des années, déjà. Mais moi, je savais que je ne manquerais à personne, c’était autrement plus simple. Puis, me retournant cette fois vers l’homme en blanc : — Et j’ai une chance de revenir ici à la fin de ma vraie vie ?— Aucune certitude, cela dépendra de ce que vous ferez de votre existence. Votre destin n’appartient qu’à vous. Un silence écrasant emplit soudain la pièce. Lorsque l’on est follement amoureux, même si l’on sait pertinemment qu’il s’agit d’une histoire impossible, on la vit à fond, même si l’on sait que le précipice est au bout et qu’insister ne fera qu’empirer les choses. Je me rends compte que j’étais dans la même situation. — Mais dites-moi, vous avez un rapport avec, heu…— Celui d’en haut ? Oui, c’est une possibilité, répond-t-il sans émotion.— Mais ...
    ... tout ce qu’on nous dit, le bien, le mal, et tout le bazar ? Pour les religions, je ne suis qu’une pute !— Laissez les religions où elles sont et surtout pour ce qu’elles sont. Il y a des milliers de façons de rendre les gens heureux, et pas seulement en étant une mère parfaite ou une infirmière hors normes. Quelle que soit la manière dont vous vous y prenez, vous les rendez heureux, et il n’y a que cela qui compte. Le reste n’est que circonvolutions de pisse-froids qui n’ont aucun intérêt. D’une voix blanche, je m’entends répondre. — Et si je repars, je n’aurais vraiment aucun souvenir d’ici ?— Aucun. Une larme coule le long de ma joue. — Serait-il simplement possible que le Manu d’en bas trouve cette photo dans son portefeuille quand il se réveillera ? C’est une photo de moi, nue comme il se doit, que je signe rapidement. Tandis que l’homme en blanc la glisse dans le veston de l’homme inconscient qui est sur le lit, il sourit. — Vous savez qu’il ne saura jamais à qui et à quoi elle correspond ?— Je le sais, mais merci quand même… J’aurais aimé pouvoir serrer Jenny une dernière fois dans mes bras, mais le sol s’ouvre sous mes pieds. Une longue chute, et je sombre dans le néant. ---ooooOoooo--- Sept heures moins quart. Satané réveil ! J’ai l’impression d’avoir dormi des jours et des jours, mais l’odeur du café me sort de ma torpeur. — Bonjour, chéri. Bien dormi ? C’est la voix d’Anita, ma chère et tendre. Elle m’apporte le café, c’est rarissime. — Oui, mais je ne sais pas, j’ai ...