Heur et malheur de la môme Zara
Datte: 08/10/2019,
Catégories:
ff,
couleurs,
revede,
noculotte,
nonéro,
mélo,
historique,
amourdram,
... Du baume au cœur, quoiqu’elle ne l’eût pas avoué. Il ne lui était pas indifférent d’apprendre que son premier amant, le père de son enfant, avait encore des pensées pour elle. ooo000ooo C’est peu de dire qu’Hervé était agacé. À cette époque et en ces lieux, le métier de barmaid n’avait pas bonne réputation, dans une boîte de nuit, suspecte par nature, qui plus est. Ajoutez à ça que les prétentions du cabaretier n’étaient pas du tout de nature à rassurer. Ce dernier exigea que son employée s’habillât selon les canons de l’établissement : — C’est impératif, avait-il claironné. L’uniforme était minimaliste : un top à bretelle vert fluo à l’encolure exagérément dégagée et une jupe noire ultra courte. La première soirée, Zara se rencogna derrière le bar puis ses inhibitions s’atténuèrent peu à peu au fil des jours suivants. Elle mit un peu plus longtemps pour s’habituer aux escarpins à talons. N’empêche qu’elle avait fière allure ainsi attifée. Les longues jambes, délicieusement galbées et nues, mises en valeur par les échasses, allongeaient la silhouette et donnaient cette touche d’élégance qui attire immanquablement le regard. Son petit cul, étroitement moulé dans le tissu de la micro-jupe, prêchait le même appel à la luxure mais, privilège de la jeunesse, nul n’y voyait malice parce qu’il était pour Zara comme il en est pour ces gamines qu’un rien habille, elle était princesse alors que d’autres pareillement accoutrée mais moins loties ne récoltent que du mépris. La poitrine ...
... libre, un peu moins volumineuse depuis qu’elle n’allaitait plus, marquait à l’abri de l’étoffe, tel la baguette d’un chef d’orchestre, les tempos et mesures aussi bien que les progressions harmoniques d’une symphonie silencieuse. Un régal ! Hervé était bien le seul à ne pas apprécier. Il ne vint bientôt plus au cabaret. Il ne supportait pas les regards concupiscents, à commencer par ceux de ses amis, lesquels fréquentaient le bar beaucoup plus assidûment depuis que Zara y travaillait. On venait pour la voir. Naturellement, le nombre des propositions croissait de concert, elle répondait d’un sourire sans y donner plus de suite et s’il arrivait que l’un ou l’autre profitât de circonstances pour oser des attouchements, elle ne s’offensait pas davantage et s’esquivait sans esclandre comme il se devait. Le cabaretier avait tout lieu d’être satisfait et le lui dit. ooo000ooo De son côté, Hervé n’était pas du tout satisfait et le dit aussi. Tu veux que je parte, demanda Zara. Elle n’en fit rien parce qu’il supplia, en pleurs, mais de ce moment elle sut que son départ devenait inéluctable. ooo000ooo Un beau soir, Abdul débarqua impromptu accompagné du tenancier et d’Amar, un pote à lui que Zara ne connaissait pas. De prime abord, les retrouvailles furent plutôt fraîches mais l’ex-amant avait de l’expérience et du bagout, il sut dérider Zara. Ils bavardèrent assez longtemps. À un moment donné, qu’il jugea propice, Abdul remit à Zara une enveloppe épaisse contenant des billets de banque. ...