Laurent
Datte: 13/10/2019,
Catégories:
hh,
amour,
Oral
hsodo,
... simplement son ami, même si un jour peut-être comme il me l’avait dit, nous pourrions envisager quelque chose de plus sérieux ! Je ne pouvais refuser ce marché de dupe, seul moyen que j’avais de partager quelques moments de son existence. Plus jamais je ne recommencerai une pareille erreur : espoir, espoir déchu puis désespoir et abattement rythmaient immanquablement la valse à quatre temps de chacune de nos rencontres. Et chaque fois tel Tantale, je recommençais la même suite de gestes qui assuraient la perpétuation de mon supplice. Je découvrais à quel point l’esprit humain peut se leurrer lui-même. Il dépasse de loin tous les grands experts en psychologie et en manipulations que le monde n’ait jamais porté et ne portera jamais. Je voudrais juste terminer ce rappel douloureux du passé par deux courtes anecdotes. La première témoigne de ma folie et de mon masochisme, elle montre à quelle point j’étais possédé : je réussissais à convaincre le beau garçon de dormir dans mon lit pendant tout une semaine, en mon absence bien sûr, simplement dans le but inavouable de pouvoir, par la suite mieux rêver de lui et l’imaginer avec encore plus d’intensité à mes côtés sous les draps ! Enfer et damnation, à mon retour et malgré toutes mes recommandations, le malheureux avait fait la lessive. Tous mes espoirs de retrouver son odeur étaient annihilés. Je sombrais dans la plus noire déprime. La deuxième anecdote est au contraire celle qui a provoqué ma libération, une prise de conscience ...
... que je me bâtais en vain. Lui rendant visite sur son lieu de travail, à proximité de mon domicile, et alors que nous échangions des banalités navrantes, mais c’était toujours ça de pris, nous fûmes interrompus par la sonnerie de son portable. Il entamait une conversation avec une amie de longue date qui m’était inconnue. Enfin rien de très passionnant, sans doute une fille à PD avec pas grand-chose dans la cervelle vu la teneur de leurs échanges. Je compris alors qu’elle le questionnait sur ses amours du moment, il répondit en me regardant avec désinvolture : « Absolument rien, le calme plat, c’est désespérant… ». C’en était trop, l’esprit humain peut repousser la douleur vers des seuils de perception inimaginables en conditions normales, mais là je craquais, intérieurement, cependant je n’en laissais rien paraître. Simplement je décidais froidement de ne plus le revoir. Peut-être la décision la plus difficile que je n’ai jamais eu à prendre de toute mon existence. Alors vous comprendrez mieux, dans quel trouble j’ai été plongé quand, plus d’un an après cet évènement, je me suis trouvé nez à nez avec lui dans cette librairie du Marais où j’avais mes habitudes. Comme souvent le samedi après-midi, je déambulais sans véritable but dans le centre de Paris, entamant une tournée assez habituelle qui m’emmènerait du sous-sol du célèbre bazar jusqu’à la boulangerie de la rue Vielle du Temple qui faisait de si bons macarons à la framboise, en passant par l’immanquable librairie de la ...