1. La sellette de Tannhäuser


    Datte: 14/10/2019, Catégories: f, fh, ff, ffh, fffh, fbi, hplusag, frousses, religion, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, historique, délire, fantastiqu,

    ... bien caler l’estomac. Par contre, côté viande, à part de temps en temps un vague morceau de lard salé qui donnait l’impression d’avoir été conservé depuis Mathusalem – au moins – ou un vague lapin qu’on me donnait, c’était le désert. Et comme il se trouve que je ne savais pas poser de collets, les habitants avaient cette fois été très heureux de m’apprendre à le faire… Et c’est précisément alors que je revenais de ma « chasse » que Pétra s’était proposée pour me cuisiner l’animal aux longues oreilles. Après tout, pourquoi pas, ce serait une façon d’une part de rendre mon ordinaire un peu moins ordinaire, et de l’autre d’améliorer mon vocabulaire du cru, qui restait désespérément limité. Lorsqu’elle était entrée chez moi, elle avait été surprise. J’avais réussi, avec l’aide notamment du menuisier et du forgeron, à confectionner un lit, presque classique pour nous, en tout cas d’une taille beaucoup plus grande qu’eux n’en avaient l’habitude, et surtout avec un sommier et un matelas presque comme celui que j’avais au XXIe siècle. Pour la couverture, là, il n’y avait pas eu de miracle, une peau de vache à poils longs, que j’avais d’ailleurs dû laver au moins une bonne douzaine de fois pour en finir avec les petits locataires qu’elle contenait à l’origine, me permettait de dormir bien au chaud, même quand la cheminée s’éteignait en pleine nuit. Et justement, la cheminée aussi l’intriguait… Derrière chez moi, il y avait un petit torrent qui dévalait le talus. Quelques troncs ...
    ... coupés en forme de gouttière, un grand bac en tôle fabriqué selon mes instructions par le forgeron, et l’eau du torrent arrivait directement dans ce bac au-dessus de ma cheminée. Quand l’eau en question était assez chaude, il me suffisait de la faire couler à l’aide d’un robinet rudimentaire dans un autre bac de tôle en forme de baignoire qui trônait au milieu de la deuxième pièce, et je prenais tranquillement un bain tel que le pape ou l’ensemble des rois d’Europe n’en avaient jamais rêvé. Et accessoirement, j’y lavais aussi mon linge à l’eau chaude, et cela, c’était précieux… Le ragoût que m’avait cuisiné Pétra n’aurait sans doute pas fait les beaux jours d’un cinq étoiles, mais je l’avais trouvé délicieux, essentiellement parce que mes capacités culinaires laissaient à désirer, et que cela avait surtout le goût du changement. À la fin du repas, même si, faute de vocabulaire, nous n’avions échangé que quelques mots, j’avais très bien compris ce qu’elle attendait de moi. Oui mais voilà, même si elle avait, d’après ce que j’en savais, une vingtaine d’années, même si elle n’était somme toute pas vilaine, avec des yeux rieurs et son sourire mutin, elle ne m’arrivait pas moins tout juste à l’épaule et avait les mensurations d’une adolescente de notre époque. Et puis surtout, comment dire, elle était… terriblement sale. Ses longs cheveux collés par la crasse, ses mains et le peu de peau que je voyais étaient dans le même état et ses vêtements étaient à l’avenant. Alors oui, elle me ...
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