1. La sellette de Tannhäuser


    Datte: 14/10/2019, Catégories: f, fh, ff, ffh, fffh, fbi, hplusag, frousses, religion, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, historique, délire, fantastiqu,

    ... Non, ce n’est pas cela, nos parents sont d’accord, mais il y a le seigneur…— Ben quoi, le seigneur ? Elsa est sa fille ?— Non, il y a le droit de cuissage… Qu’est-ce que c’était que cette histoire ! Pour tous les historiens de notre époque, il ne s’agissait que d’une légende, probablement inventée de toutes pièces par Voltaire et consorts, des siècles après la période où cela était censé s’être déroulé. Seulement voilà, pour une légende non fondée, les larmes de cette fille étaient bien réelles. Je me tournai vers Pétra. — T’es au courant de ça, toi ?— Oui, bien sûr. Le seigneur a le droit de passer la nuit de noces avec la jeune mariée, c’est l’usage… Ben voyons… En fait, il suffisait de réfléchir deux minutes pour se douter que le droit de cuissage allait bien au-delà d’une simple partie de jambes en l’air pour le bon plaisir du seigneur. C’était une façon pour lui d’asseoir son pouvoir sur ses sujets, de marquer les esprits. D’ailleurs, à la même époque, l’Inca, dieu vivant du peuple du même nom, utilisait des méthodes encore plus raffinées pour parvenir aux mêmes fins, même si cela se passait à l’autre bout du monde. Là-bas, il arrivait dans un mariage, faisait exécuter l’un des deux jeunes époux – ou la plus jolie des gamines, s’il n’y avait pas de mariage ce jour-là – juste pour bien faire comprendre qu’il était le seul maître en ce lieu et qu’il avait droit de vie et de mort sur ses sujets. Pour faire bonne mesure, il faisait momifier le corps qu’on exposait à ...
    ... l’entrée du village, pour le cas où les villageois auraient été tentés d’oublier de telles atrocités. Ici, la violence et la portée de cette manifestation du pouvoir n’étaient pas les mêmes : certes, pas de mort violente, mais une jeune fille nécessairement vierge, qui n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait lorsque la porte de la chambre nuptiale serait refermée. Rappelons qu’à l’époque, c’était la mère ou la tante de la mariée qui venait lui expliquer, plus que brièvement, la façon dont se faisaient les enfants et que – Pétra avait été dans ce cas – il n’y avait souvent pas d’information du tout. La jeune épouse se retrouvait entre les mains d’un seigneur qui allait s’amuser à l’humilier plus que tout, avant de la violer purement et simplement, puis de la renvoyer, sans le moindre égard, chez elle le lendemain matin, à coups de pied au cul. Comme on pouvait s’y attendre, la plupart des filles qui subissaient ce traitement de faveur avaient beaucoup de mal à s’en remettre… — Et tu y as eu droit, toi ? Ma question était ridicule. Si ce que ces gens disaient était vrai et si elle avait été enlevée par le seigneur, je n’aurais certainement pas été son premier amant… — Et quand on se mariera, il va falloir que je te partage avec lui ?— Non et non… Lors de mon précédent mariage, le seigneur se préparait à partir en croisade, il n’était pas là. On ne l’a donc pas vu ce jour-là. Pour une fois, le dicton qui disait que les absents ont toujours tort ne se vérifiait pas. — Et pour ...
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