1. La sellette de Tannhäuser


    Datte: 14/10/2019, Catégories: f, fh, ff, ffh, fffh, fbi, hplusag, frousses, religion, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, historique, délire, fantastiqu,

    ... contraire un coup de main aux champs et ailleurs, et tout le monde mangeait nettement mieux. Et la conséquence inattendue mais pourtant logique de tout cela fut que les enfants apportèrent chaque jour la preuve matérielle de ce qu’ils étaient en bien meilleure santé, avec une progression exponentielle du nombre de bêtises qu’ils faisaient… Leur enseigner à lire et à écrire aurait été une excellente idée, en plus d’un moyen de les occuper. Oui mais voilà, personne ne savait rédiger la langue du patelin. Et apprendre le latin, cela n’avait pas grand intérêt… En attendant, j’avais trouvé de quoi les occuper, ces marmots. Pour les filles, deux ou trois bouts de tissu récupérés, un rembourrage avec un peu d’herbe sèche, trois bouts de laine pour les cheveux, un peu de fil et une aiguille – qu’elles utilisaient mieux que moi alors qu’elles n’avaient que cinq ans – et, avec l’accord du prêtre, sa plume et de l’encre de chine pour les yeux et le visage, et elles eurent toutes très vite une poupée de chiffon à cajoler. Pour les garçons, quelques morceaux de bois pour faire un moulin dans le ruisseau, quelques minuscules boules d’argile, cuites avec la complicité du potier, et nous venions de réinventer le jeu de billes. Pour les plus grands, un terrain à peu près plat, deux fois trois bouts de bois reliés ensemble en rectangle et fichés dans le sol, et une balle elle aussi confectionnée de bric et de broc avec un bout de cuir de vache remplit de paille, et l’un des tout premiers ...
    ... matchs de foot venait de commencer. Par contre, faute d’avoir réussi à confectionner un cerf-volant – tout simplement parce qu’ils n’avaient pas de toile assez légère sous la main – je m’étais rabattu sur la fabrication de planeurs en bois, dont le vol avait quelque peu intrigué notre curé. — Jean-Luc, si vous deviez repartir un jour, il y a quelque chose que je regretterai éternellement, c’est que vous ne m’ayez pas appris tout ce que vous savez.— En vérité, je ne connais pas grand-chose, mon père.— Ne faites pas le modeste. En tout cas, si vous ne savez pas, d’après ce que j’en ai vu l’autre fois, votre machine, là, elle en sait, des choses…— En tout cas, bien plus que moi.— Vous m’apprendriez à m’en servir et vous me la prêteriez ?— Pourquoi pas, mais pour cela, il faut que j’aille la récupérer, elle est avec nos jeunes mariés. ---oooOooo--- Cela faisait deux jours que nous avions laissé le tout jeune couple dans la forêt, sans que nous n’entendions parler de rien. De toute évidence, ils se débrouillaient très bien tout seuls, et le village et ses gens ne semblaient pas du tout leur manquer. C’est bien connu que quand on est amoureux, on est seuls au monde… Eh bien, le moins que l’on puisse dire, c’est que seuls au monde, ils l’étaient, et pas qu’un peu ! Immédiatement à côté de la cabane tout juste rebâtie et qui leur servait de chambre nuptiale, il y avait une petite clairière. Lors du mariage, je l’avais repérée, me disant qu’un si joli petit endroit à l’écart de tout et de ...
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