La sellette de Tannhäuser - Histoires de Sexe

La sellette de Tannhäuser

... jours à s’en remettre…— Ah ? Et c’est grave ?— Oh non, mais quoi qu’il ait fait, il n’est pas près de recommencer. Mais il n’en mourra pas, j’en suis sûr… Et pendant ce temps, les deux filles, qui avaient entendu tout ce que le curé venait de me dire, se bidonnaient comme il n’était pas possible. Comme leurs maris respectifs étaient partis chercher du vin pour fêter leur retour, je les appelai discrètement. — Dites, les filles, qu’est-ce que vous avez fait à notre bon seigneur ? Pouvez me le dire, à moi… Malgré leur immense fatigue, qui se lisait sur leurs visages, elles continuaient de pouffer. — Voulez le savoir ? Figurez-vous que l’autre jour, après avoir vu la, heu, « vidéo » sur votre machine, alors qu’Axel dormait, j’ai eu envie de la revoir. Je ne sais pas ce que j’ai fait, mais c’est une autre qui a démarré. Et là, sur l’écran, il y avait un homme avec deux filles… Je ne savais pas comment elle était arrivée à le lancer, mais c’était un de ces films de cul que j’avais mis à tout hasard sur mon disque dur en prévision des longues nuits que je risquais de passer seul au Sénégal. — Et là, les deux filles se relayaient et n’arrêtaient pas de le sucer, de le branler, de s’empaler dessus… Le type n’en pouvait plus, quand ce n’était pas l’une, c’était l’autre, quand il ne bandait plus, elles se mettaient à se faire des trucs entre filles, ça l’excitait de nouveau, et elles recommençaient… Et à la fin, le gars, ben il était complètement mort…— Et alors ?— Et alors, j’ai ...

... repensé à la façon dont Pétra s’était sortie de son mauvais pas, et j’ai parlé de ce film à Wanda juste avant qu’on se marie. Je commençai à comprendre ce qui s’était passé, mais je ne voulais pas aller trop vite en besogne. Je les laissai donc parler. — On s’est dit que puisque le seigneur voulait nous sauter, eh bien, il allait nous sauter… C’est juste qu’il n’avait pas prévu qu’on allait lui rejouer ce que j’avais vu dans le film.— Et alors ? Il a trinqué ?— Oh oui, alors ! Nous, on est crevées, mais lui, il doit avoir les couilles comme des raisins secs, et ce pour un moment. Croyez-moi, ça m’étonnerait qu’il revienne de sitôt exercer son droit de cuissage… Il a dû croire qu’on allait le tuer… Décidément, ces filles-là me réservaient bien des surprises. Tandis qu’elles s’éloignaient, retournant voir leurs hommes, le curé me rappela. — Alors ? Comment cela s’est-il passé là-haut pour elles ? Elles n’ont rien voulu me dire… Ça, évidemment, elles n’avaient peut-être pas envie de raconter cela à un homme d’Église. — En attendant, tenez, j’ai récupéré cela au château. C’est ça que vous cherchiez, du tissu fin, léger et serré ? En voilà… Il s’agissait d’un morceau d’étoffe rouge qui ressemblait un peu à de la soie. Il y avait peu de chance que cela en soit réellement, bien trop cher pour que l’on n’en jette jamais… En attendant, j’avais de quoi apprendre aux enfants à enfin confectionner des cerfs-volants. ---oooOooo--- Le ciel était bleu, la température était douce, et de ma ...