1. Sandrine et les trahisons (10)


    Datte: 11/11/2019, Catégories: Hétéro

    Le samedi 10 juin, Sandrine resplendit dans sa robe de mariée et je m’efforce d’oublier pour ce jour au moins qu’elle la portait la dernière fois que nous avons fait l’amour. En début de la journée, je décide de faire profil bas par rapport à Aude, Sabine et Marjorie. Je passe assez peu de temps avec elles, bien qu’elles soient les seules personnes que je connaisse. Qui plus est, si le mec d’Aude se montre relativement attentif à sa partenaire, cela n’est absolument pas le cas des copains de Sabine et Marjorie, à qui les mariés ont délégué la logistique de la cérémonie. Ainsi, il ne serait pas compliqué de m’isoler discrètement avec l’une des deux durant la verrée. Je me promène au milieu des convives, Sandrine me présente son mari, ses parents, sa famille. Elle est incroyablement belle. Plus tard, à table, je me retrouve avec des cousins de Sandrine. Elle m’avait dit que je m’entendrais bien avec eux et c’est le cas : une bande d’alcooliques, drôles et imprévisibles, le genre de tablée qui anime une repas de mariage à elle seule. Ça chante, ça chahute, ça rit, ça boit. Ainsi, parvenir à être juste "un peu" pompette à la fin du repas est une vraie performance vu le défilé de bouteilles sur notre table. Ensuite, la piste de danse se remplit avant la pièce montée. Je danse un peu puis sors prendre l’air. Je croise Aude : — J’espère que tu vas mieux. — Hein ? Quoi ? Ah oui, oui, ça va mieux. Un petit coup de mou, c’est tout. J’avais oublié mon excuse. Elle rit : — Un petit coup ...
    ... de mou ? Heureusement qu’on ne s’est pas vu alors car c’était un grand coup de dur dont j’avais envie ! Nul. Je fais semblant de rire à cette vanne totalement foireuse. En fait, elle m’agace réellement. Alors qu’un son de salsa se fait entendre à l’intérieur, elle se redresse d’un bond et fonce dans la salle. Sauvé. Si cette musique attire Aude, elle en fait fuir certains dont Sabine qui vient s’allumer une clope à côté de moi. Il fait frais, ça se voit. Je la taquine : — J’adore les filles qui ne portent pas de soutien-gorge quand il fait frais. Elle rit et répond du tac-au-tac : — Qui te dit que j’ai froid ? Regards. — T’as froid ? — Pas tant que ça. C’est presque trop facile. Je ne rentre pas plus loin dans le jeu et, par chance, une invitée que je ne connais pas vient allumer sa cigarette avec celle de Sabine. Les deux femmes engagent la discussion. Je rentre dans la salle. Je danse à nouveau et une cousine de marié vient me tourner autour. Elle doit avoir la trentaine. Cheveux noirs au carré, yeux bleus, petites lunettes, elle porte une robe violette évasée sous une poitrine volumineuse et bien décolletée. Regards, sourires. Je remarque une alliance. Alors que je vais me désaltérer, le DJ annonce un quart d’heure américain et lance un slow. La cousine vient me chercher et je la suis. Nous dansons. Elle se présente, elle s’appelle Olivia. Elle dit : — Tu es venu seul ? — Oui. Toi aussi ? — Oui. — Tu es mariée ? — Oui, mon mari travaille et n’a pas pu se libérer. — Je ne ...
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