1. L'hôtel du bout du monde


    Datte: 12/09/2017, Catégories: fh, fhhh, couplus, extracon, vacances, hotel, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, double, Partouze / Groupe fsodo, attache, humour, policier,

    Les essuie-glace arrivaient à peine à faire leur job et les trombes d’eau s’abattaient sur ma vieille Ford. De temps à autres, une grosse goutte d’eau froide venait tomber délicatement sur mon épaule, conséquence d’un joint à moitié pourri sur ma portière. Mais qu’est-ce que j’étais venu faire dans cette galère ? À la base, c’était une idée de Karen, ma charmante assistante : me prendre une semaine de vacances loin de mon boulot de détective privé, et loin de cette bonne vieille ville de Chicago. Karen pensait que si l’on restait trop longtemps dans la ville, on finissait par devenir aussi sale qu’elle. Bref, elle s’était occupée de tout : un hôtel tranquille à la campagne, un itinéraire parfaitement calculé, un séjour de rêve en perspective… Sauf que ce qu’elle avait pas prévu, cette brave Karen, c’était la météo exécrable et le fait que l’hôtel où elle m’envoyait (baptisé à juste raison "l’Hôtel du Bout du Monde") était tellement isolé qu’il n’y avait même pas une route digne de ce nom pour s’y rendre. Ma bagnole tressautait à chaque seconde sur les innombrables nids de poule et enchaînait les virages serrés à m’en filer des élongations aux bras. Putains de vacances ! Je poussai un cri barbare en manquant de peu de m’emplafonner le parapet d’un petit pont que je n’avais vu qu’au dernier moment et réussis in extremis à remettre la voiture dans la bonne direction. Un peu plus et Don Booth, le plus célèbre détective de Chicago, finissait au fond d’un torrent déchaîné, gonflé ...
    ... par une averse comme on n’en avait sûrement plus connue depuis des millénaires. Je m’imaginais d’ailleurs voir Noé au bord de la route en train de faire du stop… Et soudain, au milieu de cette apocalypse, je vis enfin la lumière ! Devant moi, sur une petite colline, un vague halo jaunâtre peinait à perforer le rideau de pluie pour m’indiquer la voie, comme si Dieu tentait de s’adresser à un damné pour lui montrer le droit chemin. Je me jetai vers cette lueur d’espoir comme un mort de faim sur un hamburger et pus enfin discerner les contours d’une vielle bâtisse. Devant la maison, un panneau trônait fièrement au milieu de la tempête, et annonçait en lettres gaies « Bienvenue à l’Hôtel du Bout du Monde ; ambiance familiale et conviviale garantie ! ». C’est avec un sentiment de libération que je garai ma Ford devant le bâtiment et me ruai à travers les portes et essayant d’éviter les flaques d’eau. Un intérieur de bois très « pères pèlerins », un bon feu dans une vaste cheminée, et un gros type à l’air jovial et épanoui ; voici ce que je vis en entrant. Le gars vint tout de suite vers moi en sautillant et commença à me noyer sous un flot de paroles. — Bonjour, bonjour, et bienvenue à l’Hôtel du Bout du Monde ! Je m’appelle Sanders, et c’est moi le patron ! Vous avez fait bon voyage ? Saleté de pluie, hein ? J’espère que ça va bientôt s’arrêter ! Vous devez être Monsieur Booth, de Chicago, c’est ça ? Je répondis « bonjour », « enchanté », « non », « oui », « moi aussi » et « oui » ...
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