1. Section TG (4)


    Datte: 08/12/2019, Catégories: Transexuels

    ... un partenaire masculin. — Certainement pas ! s’exclama Claudia. Je ne suis pas pédé. — Eh bien tu vas le devenir, dit Sophie d’une voix tranchante. Ou du moins tu vas devenir bisexuel. — Et si je refuse ? — Alors ta stèle au cimetière de Saint-Ouen va servir à quelque chose. Claudia pâlit et déglutit. Le message était on ne peut plus clair. — Comment ça va se passer ? demandé-je. — On vous a réservé une chambre dans un hôtel pour le week-end. Chacune dans un hôtel différent. Vous y arriverez vendredi soir. Vous aurez quartier libre jusqu’au lendemain vers seize heures. Votre chevalier vous rejoindra et vous initiera. On vous attend lundi matin. — Et qu’est-ce qui nous empêchera de nous évader ? demanda Claudia. — La puce qui a été implantée en même temps que vos prothèses. Et on la mise à un endroit où vous ne pourrez pas enlever facilement sauf si vous avez un bloc opératoire sous la main. — Vous ne tenez par les couilles, si je comprends bien, répondit Claudia dépitée. — Oui. C’est d’ailleurs pour ça qu’on vous les a laissées. Sophie sourit toute seule à sa blague. — Allez, amusez-vous bien. Vous verrez, on en fait tout un monde mais ce n’est pas si désagréable qu’on le dit. Elle nous quitta sur ces mots. Mots qui disaient sans fard qu’elle était une adepte de l’entrée des artistes. Résignées, on prépara une valise pour le week-end. Puis fébrile, on quitta la base. Notre deuxième sortie en extérieur et la première en solo. On était dispersées dans trois hôtels assez ...
    ... distants les uns des autres. Malgré tout, on se donna rendez-vous fontaine St Michel pour une soirée ensemble. On tourna un moment dans les petites rues. Nos tenues faisaient tourner les têtes mais on s’en foutait. On trouva un restaurant japonais dans lequel on resta un moment avant de se décider d’aller prendre une dernière bière dans un bar. Trois nanas seules, en jupe courte et talons hauts, forcément, ça ne passait pas inaperçu. On fut draguée plus ou moins lourdement. Mais ce qui était le plus étonnant était qu’aucun de nos prétendants ne s’aperçurent que l’on n’était pas de vraies filles. Et les convaincre que l’on ne voulait pas coucher ne fut pas toujours facile. On rentra se coucher en milieu de la nuit et on décida de ne se revoir que lundi matin. Cela faisait un an et demi qu’on se supportait. Un peu de solitude ne nous ferait pas de mal. Je me promenai sur les bords de Seine, profitant de Paris Plage, de la douce chaleur de ce mois d’aout, de l’air, des odeurs du fleuve, de la ville, du bruit de la circulation. Je revivais tout simplement. Sauf que je n’étais plus Thierry Laffont. 8- L’heure du rendez-vous approchait inexorablement. Mon ventre se nouait de plus en plus fort. Je me rendis compte que la base m’offrait une sécurité réconfortante. Depuis mon enlèvement, je n’avais pas eu besoin de penser. Je me levais, j’apprenais, je me couchais. On me donnait à manger, on lavait mes vêtements j’avais juste le ménage à faire. Aujourd’hui, j’étais de nouveau dans la vraie ...
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