1. Baguette de coudrier


    Datte: 10/12/2019, Catégories: A dormir debout,

    ... impressionniste au Grand Palais, c'est là que je vais. Normal, y aura queue. Queue est devenu ma raison d'être. Queue est le milieu que je cherche pour y vivre. Pour exister. Le temps s'arrête, les filles sont immobiles devant moi. Moi je regarde, je jauge je juge, moi je suis Roi. Moi je mate en toute indécence, un sein qui gonfle le chemisier blanc, une mèche de cheveux roux qui tournicote un cou de gazelle, un mollet fin drapé de chaussette blanche maille claire... Moi je suis, et regarde. Queue, queue, je suis dans mon élément. Paris, tu es mon espace, le milieu dans lequel je vis où je jouis d'être. La fille je l'ai vue, je l'ai aussitôt aimée, m'en suis approché pour la mieux sentir la mieux saisir de mes yeux préhensiles tactiles appréhensionnistes. Salauds d'yeux indécents de voyou véritable. Les filles, elles sont comme ça, zaiment les voyous... Dans la queue, la fille, elle aime le gars qui la mate qui la touche du corps qui lui parle. Les filles, elles sont comme ça, et nous les gars on aime ça. C'est con, non ? Le voyou, moi, est déterminé, a jeté son dévolu. La fille est fondante toute consentante les yeux au ciel la nuque pliée en arrière. Vous le croyez vous ça cette magie des frottis frottas de riens d'effleurements juste mais qui disent tant de bonheur de rencontre nouvelle. Et moi, pas tant si voyou, plutôt ému, plutôt chanceux. Moi j'y reviens chaque fois à ce monde de queue de gars de filles entassés qui se sentent se touchent se cherchent. Je vous l'avoue Je ne vis plus que pour ça Et c'est bon, bon, bon. Ce n'est plus la fille Béart qui scintille dans mes yeux, c'est celle de Rocard que ma fourche de coudrier cherche et trouve.
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