Un baiser en guise de préliminaires - Version 1
Datte: 19/12/2019,
Catégories:
h,
fplusag,
Collègues / Travail
handicap,
complexe,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
Masturbation
nopéné,
init,
exercice,
... âme perdue… J’ai vu ses lèvres s’entrouvrir, je crois qu’elle allait dire quelque chose, mais je ne lui en ai pas laissé le temps… j’ai pris sa bouche, c’était mon premier « vrai » baiser. Cette seule caresse que les prostituées ne vendaient pas. Elle hésita peut-être une seconde, puis s’abandonna. Je connaissais enfin le contact d’une langue sur la mienne. J’en avais le vertige. Nos lèvres qui s’unissaient et c’étaient nos corps qui fusionnaient. Je ne savais plus où était la limite entre sa bouche et la mienne, entre sa chair et la mienne… Le temps s’était arrêté. C’était à la fois un délice et une torture pour mon corps en fièvre. Enfin, il nous fallut… respirer. Nos bouches se séparèrent. Je relâchai un peu mon étreinte mais elle ne recula pas. Au contraire, elle reposa sa tête sur mon épaule. Je lui caressai un moment les cheveux. Puis je lui relevai la tête, je voulais retrouver ses traits, son regard, sa bouche… Mais son visage était baigné de larmes. Je lui essuyai les yeux, les joues, d’une main maladroite. Je déposai mille baisers sur sa peau rougie. J’aurais voulu lui parler, trouver les mots, mais ils ne venaient pas. Elle ne dit rien non plus. Au bout d’un moment, elle s’écarta doucement : « Je vais préparer du café, hein… ». Je ne trouvai rien d’autre à lui répondre qu’un : « D’accord, si tu veux ». Je retournai m’asseoir à ma place pendant qu’elle s’affairait autour de la cafetière du bureau. Je ne pouvais pas la quitter des yeux. Pour la première fois depuis ...
... des mois je regardais la femme en elle. Elle n’avait pas un corps de rêve, c’est vrai, mais un corps de femme mûre, des hanches arrondies par deux maternités, une poitrine généreuse dont elle avait peut-être honte tant elle semblait l’avoir engoncée de force dans son soutien-gorge. Un pull et un pantalon classiques ne la mettaient pas en valeur. Elle me tendit une tasse de café. Je lui pris la main et voulu l’asseoir sur mes genoux mais elle résista et se dégagea : « Non… non, s’il te plaît… ». Je n’insistai pas et la laissai aller s’asseoir à son bureau, face au mien. Je ne savais plus que penser… Son « non » était-il sincère ? Ou n’était-ce qu’un réflexe de pudeur qui ne demandait qu’à être transgressé ? Son regard m’évitait, elle gardait les yeux baissés sur son café. Avais-je été trop loin déjà ? Abusé d’elle, profité de son désarroi ? Regrettait-elle déjà ce baiser à peine volé ? « Excuse-moi, Simone, je n’aurai peut-être pas dû, mais c’était merveilleux ». « … le coursier ne va pas tarder à nous apporter le courrier » dit-elle sans lever les yeux de sa tasse. Je redescendis sur terre. Ainsi, c’était ce qui la gênait, qu’on la surprenne dans ce bureau, en train de m’embrasser. Elle avait raison. Comment allions-nous gérer la situation maintenant ? Mon téléphone retentit… un usager mécontent… il fallait se remettre au boulot. La matinée s’éternisa. Enfin, ce fut l’heure d’aller à la cantine. Comme d’habitude, non… un peu plus rapidement peut-être, un peu plus tôt aussi, ...