1. Les récits de Sandie. N° 6. Le jeune homme timide


    Datte: 27/12/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... Sandie. Garde le blouson si tu veux, c'est un cadeau. La fille à qui il appartenait ne reviendra plus. Je la suivis. Elle déposa mon manteau sur la chaise dans la loge de Gérard. Un homme montait les escaliers. Il apparut dans la lumière, mon cœur ce mit à battre plus vite. Je vis son regard en premier, ses yeux un frison parcourut mon épiderme et me donna la chair-de-poule. Grand plutôt maigre vêtu d'un costume sombre il tenait dans sa main un sac en papier. Il me regarda un court instant droit dans les yeux. J'eus subitement très froid quand Catie dit : - Tu es déjà là ? Je ne t'ai pas entendu venir. - Oui… ils t’attendent dans la voiture juste devant. J'avais hâte de commencer le dressage de ma nouvelle… recrue. Je fermerai la porte avec la clé d'Alain, tiens je te confie les miennes. - Jean-Paul… ferme bien à clé aussi. - Ne t'en fais pas Catie de toute façon je suis là jusqu'à deux ou trois heures. Cela ne devrait pas prendre beaucoup plus de temps. - Oui, je crois moi aussi… Bon j'y vais… moi, j’en ai assez pour cette nuit ! Je regardai l'heure, il n'était pas onze heures. Je devrais donc passer trois à quatre heures seule avec lui ? J'eus un moment d'inquiétude, j'essayais de ne pas le laisser paraitre. Je ne comprenais pas tout le sens des phrases qu'ils prononçaient. - Je vous laisse les tourtereaux. Amusez-vous bien et ne faites pas trop de bruit. Au revoir Sandie et à un de ces jours… je suis sûre. Tu es très gentille et suis contente d'avoir fait ta ...
    ... connaissance. - Au revoir Catie, moi aussi. - Jean-Paul, à demain, et vas-y doucement ! Hein ? Le travail est déjà presque fait ! Catie descendait et me laissait seule dans l'immeuble avec Jean-Paul. J'entendis la porte ce refermer et quelque instant plus tard la serrure claquer dans un bruit métallique. Jean-Paul entra dans la loge et prit un verre vide qui trainait sur la table, ouvrit le sac en papier qu'il tenait, en sortit une bouteille de whisky qu'il recouvrit avec le verre. Il me regarda et me montra la bouteille : - Pour toi Sandrine, pour t'aider… et te réchauffer. Je fronçai les sourcils, du whisky… pour m'aider à quoi ? - C'est… vous qui allez me ramener à Toulon ? - Maître, appelle-moi maître maintenant tu as compris ? - -…. - Répète ta question. - C’est pour quoi Maître ? Son regard ne me quittait pas, le ton de sa voix avait changé. J'avais lu et vu des photos, des articles qui se rapportaient aux relations sadomasochistes consenties. Je devais baisser les yeux devant lui. Ne pas soutenir son regard. Je baissai les yeux en signe de soumission : - C'est… c'est vous maître qui allez me ramener à Toulon… ? Je répétai ma question d'une voix plus douce. Une délicieuse boule d'angoisse et de désir prenait naissance au creux de mon estomac. Je pensai que j'allais vivre des moments d'émotions et de plaisirs encore insoupçonnés. Une suite logique à mes yeux en cet instant après tout ce que je venais de vivre. Je ne voyais pas encore le danger, le piège dans lequel je m'étais mise ...