Manon ou l'amour interdit (6)
Datte: 06/01/2020,
Catégories:
Lesbienne
6. A partir de ce jour, la vie de Manon bascula doucement, insidieusement. Si la première fois, elle avait tout fait pour oublier son aventure saphique avec Julia, maintenant, elle faisait tout pour garder le souvenir de leur rencontre. Elle tachait de se remémorer son parfum, ses baisers, ses caresses, sa jouissance. Paradoxalement, Manon ne ressentait cela qu’avec Julia. Isabelle, que Jean-Charles avait mise dans la confidence, lui avait refait des avances, avances que déclina poliment Manon. Au fil des jours, le désir de revoir Julia se fit de plus en plus fort. Mais cette fois, elle n’osa pas redemander à Jean-Charles de la contacter. Les rapports avec Cédric commencèrent à se détériorer. Oh, pas de manière flagrante. Cela commença par leurs rapports sexuels pendant lesquels Manon se surprit devoir simuler. Elle se montrait moins câline. Désormais le contact de Cédric, sa peau contre la sienne, était moins agréable et Manon regrettait la peau douce de Julia. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque Julia l’appela en ce début d’après-midi d’été. — coucou mon petit chat. Je suis au même endroit que la dernière fois. Tu me rejoins. — j’arrive ! cria presque Manon. Par chance, elle travaillait chez Isabelle de Veragne. Elle savait qu’elle ne lui ferait pas d’histoire. Elle laissa en plan le chiffon à poussières et fila vers la promenade. Elle reconnut Julia du premier regard. Mais aujourd’hui, une robe légère blanche avait remplacé les sempiternelles tenues rouges ou noires. — ...
... bonjour chaton. Tu me fais la bise ? Manon ne se le fit pas dire deux fois. — tu m’as manquée, dit Manon. Je pense à toi tout le temps. — tu me tutoies maintenant ? La jeune femme rougit de son effronterie, ce qui fit rire Julia. — mais non, tu peux. Je crois qu’on est assez intime. Manon ne quittait pas Julia des yeux. Elle la trouvait encore plus belle dans cette robe vaporeuse à fine bretelle. Son regard glissa le long de son corps, jusqu’à ses pieds habillé de sandales blanches à lanières et au talons très fin et très hauts. Elle s’attarda un instant sur ses pieds ongles vernis de noir et dont le deuxième orteil était paré d’un anneau. — on peut aller chez toi ? demanda Julia. — oui, bien sûr. Cédric ne rentre pas avant ce soir. Elles quittèrent le bar et remontèrent les rues du centre-ville. Si Julia ne portait pas de soutien-gorge, le large dos nu en témoignait, elle avait habillé son intimité par ce qu’il semblait être un string dont Manon pouvait voir par transparence le triangle de dentelle en bas de son dos. Manon se porta à sa hauteur et lui prit la main. — tu n’as pas peur de t’afficher avec moi ? demanda Julia. Si des voisins te reconnaissaient ? — je m’en fiche ! Je suis trop bien avec toi. Elles entrèrent dans l’appartement, et sitôt la porte claquée, Manon lui sauta au cou pour l’embrasser fougueusement. — eh bien dis-donc ! — j’ai trop envie de toi, dit Manon en l’embrassant de nouveau Elles firent l’amour deux fois. Manon inonda une nouvelle fois le parquet. ...