1. Bal masqué (3)


    Datte: 16/01/2020, Catégories: Transexuels

    ... en petite culotte, et parfois, totalement nue, j’étais loin de connaitre toute sa garde-robe. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir plusieurs porte-jarretelles et autant de serre-tailles, quelques guêpières, une collection incroyable de strings, shortys, tangas plus sexy les uns que les autres, assortis à leur soutien-gorge. Par terre, je trouvai quelques boites de chaussures à talons hauts. Jimmy Choo mais aussi Louboutin. Maman avait des Louboutins ! Des escarpins qui coutaient un bras et que se disputaient toutes les stars de la planète. Malgré les douze centimètres de plus, je ne pus attraper une boite mystérieuse cachée tout en haut des étagères. Je montai prudemment sur une chaise. Ce qu’elle contenait me laissa dans l’expectative. Si la présence de sextoy ne m’aurait pas surprise, voir un gode-ceinture emplit mon esprit de questions sans réponse. Je redescendis sur terre. Le radio-réveil de ma mère affichait neuf heures quarante-cinq. La panique monta en moi telle un tsunami. J’étais plus qu’à la bourre. Je filai à la salle de bains et me démaquillai. Tant pis pour le collant. Pas le temps de l’enlever. Je passai un jean par-dessus, passai un t-shirt, chaussai mes Van’s montantes qui cacheraient le nylon du collant, attrapai mon blouson et mon sac de cours, claquai la porte et courut à l’arrêt du bus. On y arriva ensemble. C’était moins cinq. Moins cinq minutes avant le drame. J’entrai en cours pour deux heures de maths. Comme d’habitude, je m’installai à ...
    ... moitié classe, près du mur. Puis à un moment, mon voisin de devant se retourna et éclata de rire. Et comme une trainée de poudre, toute la classe se mit à rire. Le prof se retourna et se figea. — Eh bien Thomas ? On a eu du mal à se réveiller ce matin ? A voir vos cernes, la nuit fut agitée ! Nouvelle salve d’éclat de rire. Devant mon incompréhension, une fille mit un miroir devant moi et constatai l’étendue des dégâts, Démaquillé en quatrième vitesse, j’avais saboté le travail et en me frottant les yeux, le mascara encore présent s’était étalé. Je ressemblais plus à un panda, qu’à un jeune homme de bonne famille. Je me baissai pour attraper un mouchoir en papier. L’élève derrière moi finit de soulever mon t-shirt. — Et en plus il a mis un string et des collants ! — Thomas, avec un T comme Travelo, clama son voisin C’est à ce moment-là que tout partit en sucette. Le prof eut toutes les peines du monde à faire revenir le calme avant de m’expédier chez le proviseur. Qui me renvoya dans mes pénates pour le reste de la semaine. Ma mère arriva peu de temps après moi. J’eus droit à la pire des engueulades de ma vie. Je ne répondais pas, sauf quand elle me le demandait. Je n’avais aucune excuse et j’étais totalement inexcusable. — Je vais laisser toute ta garde-robe dans ta chambre, mais je vois ne serait-ce qu’un bout de jupe, ou même le plus petit claquement de talons, alors je fous tout à la poubelle et tu attendras d’être chez toi pour faire ce que tu veux ! Je ne veux plus te ...