Un enfant à tout prix - Chapitre 1 - Histoires de Sexe

Un enfant à tout prix - Chapitre 1

... ses illusions ? Baissant la tête, elle dit : — Une amie d’enfance est décédée. Elle avait menti et elle n’en était pas fière, mais elle n’avait pas le choix. Dire à son époux qu’il était stérile aurait pu le tuer sur place. Et surtout elle ne savait pas comment lui annoncer. Elle manquait de recul, et elle préférait donc se dire que pour le moment mieux valait ne pas lui dévoiler la vérité. Mais elle jeta néanmoins vers son beau-frère un regard des plus noirs, pour qu’il comprenne bien qu’il n’allait pas s’en tirer. — Ma pauvre chérie, je suis désolé. Luca, qui l’avait pris dans ses bras, tentait de la réconforter, croyant dur comme fer à ce que venait de lui dire sa femme. De toute façon pourquoi aurait-il douté ? — Tu la connaissais bien ? C’est qui ?— Une fille que j’avais perdue de vue, mais bon cela me fait un choc car à une époque on était comme deux sœurs. Par-dessus l’épaule de Luca, elle croisait le regard de Tony qui avait l’air content de lui et qui continuait de la narguer. Comment pouvait-il se comporter de la sorte ? Non il n’avait pas changé, loin de là, et elle était encore plus triste pour son époux qui se berçait d’illusions, alors que son frère visiblement ne jouait le jeu que pour encore frapper plus durement. C’était injuste et elle ne revenait toujours pas de ce qu’elle avait appris, il y a peu. Elle n’était même pas soulagée de savoir que le problème ne venait pas d’elle. Non, pour elle, c’était encore pire que si c’était le cas, car elle n’avait ...

... jamais pensé que son époux puisse être stérile. Et pourtant c’était le cas. Comment allait-il prendre la nouvelle ? Sophia craignait déjà de connaître la réponse. — Je vais voir si le dîner ne brûle pas. La fuite, il n’y avait que cela. Mais pour le moment, elle ne pouvait pas voir le regard de Luca. D’ailleurs celui-ci ne put cacher une certaine déception. C’est vrai, à chaque fois que le téléphone sonnait, il s’était mis à imaginer que cela puisse être l’hôpital pour annoncer une bonne nouvelle ou une erreur dans les analyses de sa femme. Le désir d’être père était quelque chose d’ancré chez lui et c’était même devenu une obsession finalement. Et puis cette fois-ci, il avait vu Sophia pleurer et donc il s’était dit que ça y est, enfin la chance était avec eux. Bref c’était une fausse alerte, et il avait été surpris de voir sa femme pleurer de la sorte pour une fille qui, d’après ses dires, ne faisait plus vraiment partie de sa vie. Elle pouvait être triste, mais de là à pleurer à chaudes larmes il y avait de la marge. Mais c’était aussi vrai que ces temps-ci elle avait pas mal supporté de choses et que donc elle était plus sensible et fragile qu’à la normale. — C’est bête, mais je pensais que c’était une bonne nouvelle en la voyant comme cela… Luca se confiait à son frère sans savoir que justement c’était lui qui était la cause indirecte de ces pleurs. — Oui je comprends, mais t’en fais pas je suis certain que cela va venir. Mais dis-moi c’est important visiblement pour toi ...