1. Hébergement d'urgence (15)


    Datte: 19/01/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... empressée de la rejoindre dans la cabine d’essayage. Dont elle n’est ressortie, seule, qu’une bonne dizaine de minutes plus tard. – Il y en a pour un moment… Elle veut voir des robes maintenant. Murmuré tout bas, à la caisse. Discrètement. En jetant un petit coup d’œil sur le mari qui prenait son mal en patience en suivant des yeux le mouvement de la rue. – Elle me drague, n’empêche, vous verriez ça ! Et pas qu’un peu… Et elle y est retournée, une robe sur les bras. Et puis une autre. Trois. Quatre. Cinq. – Elle y a mis le temps, dis donc ! – Ah, ben ça ! Pas loin d’une heure. – Oui, mais elle a acheté… – Grâce à qui ? – Elle te draguait vraiment ? Eh bien, raconte, quoi ! – Vous êtes bien curieux… – Fallait pas me mettre l’eau à la bouche. – C’est sûr que je lui plais bien, ça, il y a pas photo. – Elle te l’a dit ? – Pas au début, non. Au début, c’était plutôt des coups d’œil. Répétés. De plus en plus insistants. Dans le registre. « T’es tellement bien foutue que je peux pas m’empêcher de te regarder. Non, mais comment t’es bien foutue ! » – Et toi ? Tu réagissais comment ? – Moi, oh, ben d’abord ça m’a plutôt amusée à l’intérieur. Et puis, très vite, j’ai trouvé que c’était pas vraiment désagréable. Presque troublant. Elle m’admirait vraiment, je le sentais bien. Et ça, venant d’une femme ! Parce qu’une nana, en général, quand elle te regarde, elle cherche plutôt la faille. À te trouver tout un tas de défauts. Tandis que là ! Et c’était surtout sur mes seins qu’elle ...
    ... flashait. En plus ! Ce qu’elle a fini par me dire. Avec les yeux accrochés dessus. « Ils sont absolument magnifiques. » Et vous pouvez pas savoir ce que ça m’a fait plaisir. Parce que vu comment je suis complexée de ce côté-là… – Il y a vraiment pas de quoi ! – Ils sont petits. – Mais adorables. – Et après, vous savez ce qu’elle m’a demandé ? Que je les lui montre. Elle m’a suppliée. « S’il te plaît ! Oh, s’il te plaît ! » – Tu l’as fait ? – Oh, ben oui ! Oui. Ça comptait manifestement tellement pour elle qu’à moi aussi ça m’a donné envie d’avoir ses yeux dessus. Et alors ces regards éblouis qu’elle y a posés ! Elle courait éperdument de l’un à l’autre. En répétant sans arrêt « Oh, merci ! Merci ! Merci ! » – Elle te les a touchés ? – Non. Enfin si, oui, dans un sens. Elle y a posé ses lèvres à la fin. Tout au bout. Très vite. Les deux. Et puis elle m’a demandé si j’avais déjà fait des trucs avec une femme. – T’en as déjà fait ? Tu m’as jamais dit. – Pas vraiment, non. Ou alors des trucs tellement insignifiants que ça vaut vraiment pas la peine d’en parler. Ça l’a fait sourire. « Tu auras ensoleillé ma journée. » – Et, apparemment, elle a aussi en soleillé la tienne. * * * On a choisi une table isolée. – Ça nous facilitera la tâche. Alexis a pris la commande, impassible, très professionnel, comme si de rien n’était. Elle n’a pas fait allusion à quoi que ce soit. Quand il nous a apporté l’apéritif non plus. – Il doit être sur des charbons ardents, n’empêche ! C’est quand il a déposé ...