1. 13 déclics pour une nouvelle vie (3)


    Datte: 23/01/2020, Catégories: Transexuels

    ... s’approche de moi, et commence à déboutonner son pantalon. Je n’y crois pas. Il est complètement fou. Comment peut-il croire qu’avec ses probablement plus de 110 kg, son torse velu de poils blancs, son crâne chauve, et j’ose à peine imaginer le reste… Comment peut-il croire que je pourrais être attiré par ça ? Et de toute façon, je suis amoureux, et il est hors de question que je fasse l’amour à un autre homme que Christian. « Vous êtes fou, lui dis-je ? — Voyons, ne me fais pas de cinéma, je parie que tu en meurs d’envie. Vous êtes tous pareils, vous, les travelos, dès qu’une bite se présente à vous, vous vous jetez dessus. — Vous faites erreur, je ne suis pas un travelo. — Tu te fous de moi ? Tout le monde ici a remarqué ton évolution physique. Tu dois être bourrée aux hormones. Tu comptes mener une vie normale avec ton corps de femme et ton identité d’homme ? Je peux te le valider, ton stage. Et après ? Ton avenir, c’est le trottoir et tu le sais, alors autant t’y mettre. » Il essaie de me mener en bateau mais je ne céderai pas. Le traitement de Christian est réversible. Je resterai chez lui une semaine ou deux, le temps que les effets s’amenuisent, puis je rentrerai chez mes parents. « Ça suffit Monsieur Denis, j’ai effectivement suivi un traitement réversible durant l’été, mais je viens de l’arrêter, et je vais désormais retrouver mon corps d’homme. Alors je vous en supplie, validez mon stage, mais je ne vous ferai pas de gâterie. Et si vous ne le validez pas, je ...
    ... porterai plainte contre vous. Je n’ai rien à perdre, contrairement à vous. — Comme tu voudras. On verra bien. Allez vas-t-en, petite pute. » C’est confiant, mais déboussolé, que je rentre chez Christian le soir. Je lui annonce ce qui vient de se passer. Je lui explique par ailleurs que je vais devoir rester deux semaines de plus chez lui, le temps que les effets du traitement s’estompent. « Pas question, me répond-il ! — Comment cela ? Nous pourrions vivre notre amour encore deux semaines, n’est-ce pas génial ? — Notre amour, dis-tu ? Quel amour ? Il serait temps que tu te remettes à ta place. J’ai toutes les femmes que je veux dans mon lit, je suis riche, bien foutu, et bon baiseur. Toi, tu n’étais que mon passe-temps, ma petite expérience à laquelle tu sembles décidé à mettre un terme, en arrêtant ton traitement. — Mais enfin, lorsque nous faisions l’amour, c’était magique, non ? — Je dois reconnaître que tu sais te dévouer à un homme, et qu’on ne s’ennuie pas avec toi. Mais ça devient lassant à force. Tu squattes chez moi, sans payer de loyer, et pendant ce temps-là je suis obligé de me déplacer pour mes plans cul, tous les soirs ! — Pardon ? Vous m’avez trompé pendant l’été ? — Je ne t’ai pas trompé, nous ne sommes pas en couple. Mais effectivement, les nombreux soirs où nous ne baisions pas, moi, je baisais de mon côté. Des femmes, des jeunes mecs paumés dans ton genre… J’en ai défoncé plusieurs dizaines cet été. — Mais alors, pourquoi avoir accepté de me loger ? -Parce que ...
«1...345...»