Changement de cap prévu
Datte: 08/02/2020,
Catégories:
f,
ff,
intermast,
nonéro,
Collègues / Travail
... n’a pas de retard pour une fois. Nous sommes assis en business, et un silence s’installe. — Tout va bien ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette.— Je suis concentrée pour tout à l’heure, et je réfléchis à ce projet. Et puis j’ai assez mal au ventre, mes règles viennent de commencer. C’est une manière d’annoncer que je ne serais certainement pas preneuse d’une « leçon », ce soir à l’hôtel. Nous travaillons ensemble en modifiant quelques points mineurs aux présentations. Réunion à neuf heures au siège du client. Un bâtiment particulier, dont les bases sont plus étroites que les étages, et un faux air de navette spatiale à peine atterrie. Salle de réunion gigantesque, pour cinquante personnes au moins. On nous fait entrer à neuf heures pile. S’y trouvent six personnes dont deux que je connais. Échanges de cartes. Nous avons en face de nous rien de moins que le haut management du projet sur lequel nous travaillons depuis un an. Deux Français, deux Allemands, un Anglais, un Espagnol. Une répartition logique chez ce client qui est sans doute la seule société véritablement européenne. Pas trop de questions sur ma partie de présentation, et un commentaire de la part du directeur du design. — Bienvenue à Toulouse, mademoiselle, nous nous faisons un plaisir de vous revoir régulièrement. C’est au tour d’André de prendre la parole. Sa présentation porte sur le projet en cours, son avancement et ses résultats. Nous sommes globalement en avance sur le planning prévu et les résultats obtenus ...
... sont bien au-delà des promesses faites en début de projet. Une discussion très technique s’ensuit sur des problèmes mineurs et aussi majeurs. Je ne comprends pas tout ce qui se raconte (mon manque de connaissance de l’aéronautique ne m’aide pas), mais je crois percevoir chez le client le désir de vouloir aller plus vite encore, mais aussi plus loin dans le projet. André leur explique qu’il ne pourra faire cela qu’avec plus de gens, ce qui demandera au moins trois mois, mais plutôt six, avant de faire sentir ses effets. Ils évoquent nos nouveaux contrats avec les équipementiers, et se demandent s’il ne faudrait pas leur allouer en priorité ces ressources. André maintient que cela pourrait se faire, naturellement, mais qu’ils seraient gagnants sans doute à laisser les choses en l’état. Je suis un peu perdue dans tout cela, et dans mes pensées également. Les œillades appuyées de certains participants me laissent à penser qu’ils sont amateurs de femmes, même au milieu d’une discussion très importante. La réunion se termine, elle a duré trois heures, et nous prenons congé. Ces types comptent parmi les meilleurs au monde dans leur domaine, et je vais avoir la charge de les côtoyer fréquemment. Beau challenge ! Nous prenons sur place un déjeuner rapide, puis allons à un kilomètre de là, dans nos nouveaux bureaux. Le représentant de l’agence nous attend. C’est un immeuble neuf, de belle classe, et j’apprends que nous avons loué le quatrième étage. C’est complètement vide, à part une ...