1. Le Fauteuil : Révélations


    Datte: 24/02/2020, Catégories: fh, extracon, bizarre, Oral policier, fantastiqu, sorcelleri, fantastiq,

    ... vous pourriez tout aussi bien être un policier. Mais je vous en ai déjà trop dit. Vous devriez peut-être partir. Cela serait mieux pour nous deux. Outré par de telles manières, Philip lui assure qu’il sait tenir sa langue et qu’il n’a rien à craindre de lui. Le vieux le contemple une nouvelle fois, cherchant à le percer à jour. Ses yeux le sondent. Philip frisonne. Ce regard est terrifiant et en même temps le vieux a excité sa curiosité. Il désire en apprendre plus sur ce livre. Après un bref moment qui, pour Philip, paraît durer une éternité, le vieux annonce : — C’est bon, prenez-le. Je vous fais confiance. En outre, vous en aurez probablement plus besoin que moi.— Besoin ? Que voulez-vous dire par là ? Le vieux le sonde une nouvelle fois avant de donner une explication : — Vous n’êtes pas venu ici par hasard ! Je sais bien que vous êtes entré dans ma boutique pour ramener un souvenir à votre épouse. Mais vous quitterez ce lieu sans cadeau pour votre épouse. En revanche, vous partirez avec ce livre après vous être acquitté de quatre-vingts livres pour ce précieux ouvrage. Philip est tétanisé. La terreur qui l’envahit le cloue sur place. Comment le vieux peut-il savoir qu’il est entré dans cette boutique pour ramener un présent à sa femme ? C’est peut-être le hasard le rassure sa conscience cartésienne. Et comment peut-il affirmer alors, avec autant de certitude, qu’il va acheter ce livre à ce prix exorbitant et oublier le cadeau pour Irina ? La certitude du vendeur irrite ...
    ... Philip. La colère dissipe la peur. Il ne lui achètera pas le livre. Il abhorre le ton péremptoire du vieux. Pour qui se prend-il ? Il croit peut-être qu’on le manipule aussi facilement ? Il vient de décider de tourner les talons et quitter les lieux sans laisser la moindre explication quand le vieillard renchérit : — Mais comme vous m’avez l’air fort sympathique, ce ne sera que soixante-dix livres pour vous, cher Philip. Il connaît aussi son prénom ! L’épouvante frappe une nouvelle fois le chirurgien de plein fouet. Il est sans voix. Décidément ce vieil homme mystérieux est aussi fort inquiétant. Philip a un besoin urgent à satisfaire. Sa curiosité. Avant de quitter cette boutique de fou, il doit obtenir des réponses. Animé par cette envie (ce besoin) de comprendre, car tout a forcément une explication, Philip demande au vieux : — Comment connaissez-vous mon prénom ? Je ne suis jamais entré dans cette boutique. Nous ne nous sommes jamais croi…— Si vous aviez lu ce livre, vous ne me poseriez pas la question. Vous ne poseriez plus aucune question. Pourquoi vous demandez vous ? Parce que vous aurez la réponse à toutes vos interrogations. Vous pourrez même savoir quelle est la meilleure solution à adopter dans votre vie quotidienne. Vous pourrez tout savoir, ricane le vieux.— Qu’est-ce que vous me racontez ? Ce livre possède une petite centaine de pages tout au plus. Et vous essayez de me faire avaler qu’il contient la connaissance universelle ? La réponse à tous mes problèmes ?— ...
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