Mr. B
Datte: 22/09/2017,
Catégories:
fh,
extracon,
inconnu,
grossexe,
vengeance,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
fsodo,
policier,
Paris, 2 heures du mat’, les quais de la Seine. Cela fait une heure que je poireaute au volant de ma bagnole à attendre ce Mr B., petit mec au regard fuyant et au crâne légèrement dégarni, la quarantaine, costard d’assureur de province. L’air du parfait cocu selon moi, mais apparemment là, c’est lui qui se la joue, c’est du moins ce que prétend ma cliente, Mme B., brune callipyge au visage tiré par l’ennui, qui s’est pointée à mon bureau avant-hier, le poing serré sur la photo de son bonhomme, m’exposant ses doutes sur les absences répétées de monsieur, que j’allais me faire un devoir d’éclaircir, mais pas tellement pour le pognon qu’elle allait me filer, surtout parce que ces mecs, ceux-là même qui ont trop de chance, me débectent. Qu’est-ce qu’il pourrait bien foutre à cette heure-là, si ce n’était s’occuper de sa tendre, dans ces lieux sordides où règne la lie de la société, entre paumés de tous bords et allumés notoires. Encore un qui va se faire choper par les flics en train de trousser un trav’ dans une ruelle, et qui va briser une vie, celle de sa femme bien entendu, la sienne ne vaut pas un clou, et qui sombrera dans une dépression alcoolique bien commune. Ma clope se consume en discrètes volutes qui s’échappent par la vitre et se dispersent dans l’air frais de cette nuit d’octobre. Je tire ma dernière bouffée quand, enfin, se pointe messire. Le visage transpirant, les cheveux collés au front, il n’a pas l’air dans son assiette, le stress de l’interdit le ...
... tarauderait tant ? Il ne va pas me faire le coup du gars qui aurait une conscience quand même. Il fait quelques pas vers le banc et s’y assoit, fébrilement, jetant de furtifs coups d’œil aux alentours ; il ne m’a pas remarqué. Passent quelques longues minutes où je sens bien le plan scabreux, et voilà pas qu’il arrive un gars à l’air patibulaire, gueule ravagée, cheveux gominés, la quarantaine, genre mac de série B. Le gus tape sur l’épaule de ma proie et v’la pas l’autre qui manque de défaillir. M’est avis que la dame B. s’est gourée, ou alors il passe hors-classe dans mon fichier de crasseux. Y a pas trace d’une touffe dans cette affaire, et je m’y connais. Ils échangent quelques mots ; le dur, le vrai, pas la carpette qui trempe là où il aurait pas dû, hausse le ton, puis le couple le plus insolite de mes trois dernières nuits remonte les quais pour finir dans un boui-boui infâme de la ruelle des coupe-jarret. J’attends les minutes réglementaires à toute bonne filature, fais ma gueule de méchant et entre franco dans le bar. En entrant, l’air vicié du taudis me met cash dans le bain, et inutile que je vous décrive les têtes de comptoir issues de films de gangsters, l’ambiance est bien là. J’interpelle la barmaid, plus vulgaire que femme, dans les cent kilos dont dix de maquillage, prends mon verre et m’installe à distance d’écoute des messieurs. — Écoutez Monsieur Corvez, je…— Ta gueuleputa, tu sais combien tu me dois ?— Je pense que…— Ne pense pas putain, ça va te mettre dans la ...