Pauline - Années étudiantes (3)
Datte: 08/03/2020,
Catégories:
Hétéro
... que tu dis. J’ai posé mon magazine sur ma table de chevet. J’avais presque les larmes aux yeux. Je ne m’attendais pas à ça de lui alors même qu’il m’avait dit qu’il m’aimait juste quelques heures avant. Et il reprit • J’ai profité que t’avais les yeux bandés pour te filmer et photographier avec mon téléphone. • … Quoi ? Mais, tu n’avais pas le droit. Tu le sais, putain de merde ! Tu le sais ! • Oui, je l’ai tout de même fait. • Efface tout ! S’il te plait, efface. • … Non. • Je t’en supplie, si tu as le moindre respect pour moi, efface. • Je ne veux pas. Je ne peux que te promettre de ne montrer à personne. • … Tu me déçois beaucoup. Je t’aiderai à rassembler tes affaires demain. Je vais dormir sur le canapé. Je ne m’attendais pas à ça de sa part. Je veux bien croire qu’il a été surpris par ce que j’avais fait. Mais, je pensais le connaitre par cœur, je n’aurai jamais pensé qu’il trahisse ma confiance. Oui, j’étais déçue, terriblement déçue. Dans le salon, son téléphone était en train de recharger. Je l’ai pris avec la ferme intention de supprimer tout ce qu’il y avait dessus… Il avait changé son code de déblocage, ayant certainement prévu ce que j’allais faire. Je savais que ça ne servirait à rien que je le casse, toutes ces images et vidéos se synchronisaient automatiquement avec un drive. J’avais besoin d’accéder à un de ...
... ses appareils pour y aller… Il avait profité que je sois dans le lit pour changer tous les mots de passe. J’ai regretté amèrement de ne pas m’être tenue à mon plan de départ : sortir seule, me trouver un mec avec qui passer la nuit. J’avais eu pitié de Thomas, et pour tout remerciement il m’avait trahie. Je n’ai pas attendu le lever du soleil pour commencer à rassembler ses affaires que j’ai mis dans un coin du salon. Et il est parti dans l’après-midi, allant chez un copain qui allait l’héberger durant le temps qu’il trouve où poser ses valises. Je ne l’ai même pas accompagné au parking, je ne l’ai pas aidé à charger sa voiture. Je suis juste restée dans l’appartement… Il était un peu plus vide, plus silencieux… Et en même temps que je me disais « enfin débarrassée », je me suis mise à pleurer. J’étais triste que notre couple n’ait pas su durer, j’avais peur de me retrouver toute seule, je me rendais compte qu’on avait tellement été l’un sur l’autre durant tout ce temps que je ne m’étais pas faite d’amis. Je n’avais ainsi personne avec qui parler autre que mon père. Je l’ai appelé, nous avons discuté, il me faisait du bien. Nous avons passé plusieurs heures ensemble. J’aurai tellement voulue qu’il soit là, qu’il me prenne dans ses bras, sentir son odeur qui m’attire et qui me calme à la fois. … J’étais libre, mais abandonnée.