Le locataire - Histoires de Sexe

Le locataire

... baby-sitter. Leurs enfants sont des exemples de sagesse. Ils m’aiment bien et nous jouons tranquillement. Lorsque les parents reviennent, ils dorment depuis longtemps. Après quelques mots pour savoir si cela s’est bien passé avec les enfants, Juliette part se coucher mais son mari reste, et après m’avoir payé : — Jérôme, vous avez bien cinq minutes. Un petit digestif ? Je me sens un peu mal à l’aise de me retrouver seul avec cet homme que j’ai cocufié il y a peu. Mais il m’est difficile de me défiler. J’accepte. — Mais juste une goutte, Monsieur.— Monsieur ! Allons, Jérôme, appelez-moi Éric. Après tout, vous baisez ma femme.— Je… mais… comment… Son affirmation me paralyse. Le sang quitte mon visage. Je sens que je vais tomber dans les pommes. Pire, le mari va profiter de ma faiblesse pour me tabasser. — Du calme. Je ne te veux pas de mal. Le corbeau, c’est moi.— Vous ? Le corbeau ? Mais je ne comprends pas.— Écoute. Tu sais maintenant que Juliette et moi avons un accord. Chacun de son côté fait ce qu’il veut, mais dans la plus grande discrétion. Tu comprends, je suis notaire et j’ai une réputation à tenir.— Je sais, mais pourquoi le corbeau ?— Juliette m’avait dit qu’elle te trouvait mignon. Alors j’ai imaginé ce subterfuge. Une façon de te diriger vers elle sans risque.— Mais j’aurais pu venir vous voir.— Et alors ? Je t’aurais raconté que c’est un malade. Que Juliette est sage, etc. Mais ce n’est pas ce que tu as fait, hein ?— C’est à…— Ne te défends pas ; moi, j’aurais ...

... fait la même chose à ton âge si on m’avait donné l’opportunité de surprendre une bourgeoise en train de s’envoyer en l’air.— Mais mad… je veux dire Juliette n’était pas au courant.— Eh non, et c’est ce qui a fait votre rencontre particulière. En lisant les lettres et voyant la photo, elle a tout de suite compris que c’était moi le corbeau et que je t’amenais à elle sur un plateau. Elle m’a remercié après. D’ailleurs, d’après elle, c’était très bien. Et toi ? Conversation de dingues ! Le mari qui demande à l’amant s’il a bien aimé baiser sa femme. — Bien. Très bien. Votre… En réalité il n’attend même pas ma réponse. Il enchaîne : — Je suis heureux que cela vous plaise à tous les deux. Il se lève. — Mais nous en reparlerons. Je voulais juste que tu te sentes à l’aise. On va se quitter car j’ai un rendez-vous assez tôt demain et il faut encore que je travaille sur le dossier. Il m’accompagne jusqu’à la porte, me salue, mais au moment de refermer la porte ajoute : — Juliette te trouve mignon, mais moi aussi. Que penser de tout cela ? _________________________________________ Les jours suivants se déroulent pourtant sans changement. Alors que je pensais être contacté par Juliette pour un après-midi torride, rien. Même si je n’ai aucun droit, je trouve un peu fort qu’on m’aguiche et me transforme en animal sexuel sans donner suite. Pourtant la femme m’invite comme quelquefois à venir manger chez eux. D’habitude, c’est plutôt le dimanche midi, mais cette fois-ci c’est le samedi soir. ...