L'initiation - Histoires de Sexe

L'initiation

... première fois, que n’importe qui ou n’importe quoi aurait pu la faire jouir. Il suffisait de lui toucher le clito ! Après, c’est une autre histoire ! Antoine accuse le coup. Il vient d’apprendre qu’il n’était pour rien dans l’orgasme, le seul orgasme féminin de sa vie sexuelle. Et qu’en plus, il s’y prend comme un manche avec les filles ! Eh bien, il a gagné sa journée ! Il regrette tout à coup d’en être arrivé là avec Carole. Avant, il croyait qu’il était un bon amant. Et patatras, toutes ses belles illusions sont balayées par une simple réflexion ! — Ecoute, Antoine, je t’aime bien. Je vais te dire deux ou trois choses sur les filles. Il y a dans ces deux phrases un adverbe de trop au goût du garçon. Mais la promesse de révélations sur le plaisir féminin lui fait passer la pilule. — Bon, je ne sais pas trop par où commencer… Disons en préambule que les filles sont différentes des garçons. On fonctionne différemment. Tu comprends ? Antoine ne comprend pas du tout. Evidemment que les filles sont différentes des garçons, sinon ce serait des garçons. Pas besoin de le dire ! Devant son air dubitatif, elle poursuit : — Les filles ne sont pas visuelles comme les garçons. Elles sont spirituelles. Si tu ne comprends pas ça, tu auras beau la pénétrer toute la nuit, tu ne l’as fera pas jouir ! Antoine ne voit pas bien ce que cette différence signifie. Il hoche néanmoins la tête. — Vous, voir une fille à poil vous fait bander. La preuve, le bond qu’a fait ta queue tout à l’heure quand ...

... tu m’as vue nue. Nous, voir un mec à poil ne nous fait pas mouiller. En tout cas, ce n’est pas suffisant. Tu ne verras jamais une fille se masturber devant une photo de sexe en érection ! La seule vue ne suffit pas. D’ailleurs, à ma connaissance, il n’existe pas de magazine pour les femmes remplis de photos d’hommes à poil ! Alors que pour les mecs, pardon, il n’y a que l’embarras du choix ! Antoine acquiesça pour l’encourager à continuer. — Une fille a besoin d’imaginer, de se mettre en situation, d’imaginer un scénario. Voir une photo cochonne peut être le départ d’un scénario. Une fois qu’elle l’a vue, elle ferme les yeux et se laisse entraîner par son imagination. Tiens, tes copines, elles préféraient faire l’amour dans le noir ou dans la lumière ?— Dans le noir ! À chaque fois, elles éteignaient la lumière alors que moi, j’aurais préféré qu’elle reste allumée.— Tu vois ! Tu ne t’es jamais demandé pourquoi elles préféraient l’obscurité ?— Parce qu’elles sont pudiques ?— Peut-être, mais pas seulement. C’est parce que dans le noir elles peuvent imaginer tranquillement ce qu’elles veulent, sans être dérangées par ce qu’elles voient ! Elles peuvent rêver que c’est Brad Pitt qui leur fait l’amour. Ou leur patron. Ou leur copain de lycée. Moi, par exemple, quand j’ai un sexe d’homme en moi, j’imagine que ce qui me pénètre, c’est la tête d’une fille.— La tête d’une fille ?! fit Antoine, dégoûté.— Oui, la tête d’une fille. J’imagine que le gland, c’est le crâne chauve (je sais, ...