Soirée mondaine
Datte: 25/09/2017,
Catégories:
fh,
toilettes,
Oral
fsodo,
humour,
Tout est parti d’une réflexion : « Tu sais, moi, le cul… » Fancy était dans le fauteuil rouge et elle exprimait ainsi sa déprime. Les jambes croisées comme une invitation à ne pas insister. Tout autour, cela bruissait de conversations subrepticement libidineuses. Moi, justement, je ne savais pas. Elle, le cul… aucune idée. Mais quand quelqu’un vous dit comme ça : « Tu sais, moi, le cul… » Évidemment, on acquiesce un peu en dodelinant de la tête. Pour montrer, en somme par compassion, courtoisie ou politesse, que nous aussi le cul… En fait, cela faisait plusieurs années que nous nous disions, Fancy et moi, mais surtout moi, que ce serait dommage qu’on ne couche pas ensemble un jour. J’avais déjà dit cela à Iolanda et à force de le lui répéter, elle avait couché un jour. Pas un jour entier, mais enfin… C’est vrai enfin, nous avons des copines, des amies, on se fréquente, on se bisoute, on se fréquente les salles de bain et on ne pense pas toujours à aller jusqu’au paddock. Dommage quand même. Iolanda, après l’avoir fait, me l’a reproché : — Bon, on a baisé, et maintenant ça change quoi ?— Justement, rien du tout.— Alors à quoi bon ? À quoi ça rime ? C’est vrai que moi non plus, je n’en ai pas gardé un grand souvenir, au point que quelques mois plus tard, je le lui redis, après quelques rhums vénézuéliens : — Ce serait dommage qu’on ne couche pas ensemble un jour.— Mais on l’a fait en avril, du genou !— Avec toi ?!— Mais oui, avec moi.— Enfin, je veux dire avec moi ?!— Mais ...
... oui, avec toi.— Ah oui, c’est vrai. Encore un sujet de conversation qui s’effondrait avec elle… Bon, mais la question n’était pas là. Il s’agissait de Fancy et de son rapport au cul. Que mettre derrière ses points de suspension. Je me renseignais habilement auprès de Dorothéa, une de ses amies intimes qui poursuivait, du regard, un élégant publicitaire. — Ah tu sais, Fancy, c’est une romantique dans son genre. Elle s’emballe et elle se déballe en quelques minutes.— Mais quand elle dit : « Tu sais, moi, le cul… », qu’est-ce qu’elle entend ? Oui, je sais, par là, pas grand-chose comme disait Pierre Dac. Mais sérieusement ? Elle parle du cul en général, ou vraiment du cul, de son cul ?— Ce qui est vrai, c’est qu’elle a eu une aventure avec un Finnois un peu compliqué, qui voulait absolument vérifier que Salvador Dali avait raison lorsqu’il affirmait que chez chacun d’entre nous l’anus est orné de 37 plis. Sven-Ingmar n’en comptait que 36 chez Fancy et il mettait des heures à l’examiner. Il ne pouvait pas le croire. Il venait chez elle avec des loupes, des appareils de photo, des engins de toute sorte. Apparemment, il manque un pli à Fancy. Moi, par exemple, il a vérifié que j’en avais bien 37 comme tout le monde. Mais quand même, pour répondre à ta question, je pense qu’elle parle du cul en général. Maintenant, excuse-moi, mais Jioko va partir et j’aimerais tant faire sa prochaine pub pour les fuites urinaires. Je retournai à Fancy et je ne voyais pas trop comment aborder le sujet. ...