1. Piano et Saxo


    Datte: 25/03/2020, Catégories: fh, ff, hplusag, hagé, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme rasage, Oral pénétratio, fdanus,

    Des noces d’argent, 25 ans de mariage. Les "mariés" ont invité pour l’occasion une trentaine de personnes, familles et amis. Les deux enfants du couple, jeunes adultes de 21 et 24 ans sont là, bien évidemment, avec quelques-uns de leurs amis, ce qui amène un peu de jeunesse à cette assemblée. Tous sont en tenue plutôt décontractée en cette belle journée d’été. Le repas est terminé. Chacun s’est installé pour faire une bonne sieste ou s’occuper tranquillement. Certains se sont affalés dans les fauteuils et canapés dans la fraîcheur du grand salon. D’autres se sont installés sur la grande terrasse, à l’ombre des parasols. D’autres encore sont étendus sur la pelouse, à l’ombre du grand tilleul. Quelques enfants courent après un ballon. Deux petites filles, des cousines, petits bouts de femmes, discutent éducation, santé, nourriture en changeant les vêtements de leurs poupées. Ils sont seuls ou en petits groupes. Des conversations se poursuivent, feutrées. Tout le monde est bien. Repu. Un peu étourdis, pour certains, par l’alcool et la chaleur. Les jeunes eux-mêmes semblent abattus. Pourtant, ils ont su mettre de l’ambiance pendant l’apéritif et le repas. Il s’approche du grand piano à queue qui trône dans un coin du salon, s’y assoit et l’ouvre. Il plaque trois-quatre accords pour en tester la sonorité. Puis il monte et descend les gammes tout le long du clavier pour dégourdir ses doigts. Un temps de silence. Et il commence de la main gauche, sur les basses, à jouer en boucle ...
    ... une petite mélodie sur huit notes : dong, dong-dong-dong, dong, dong-dong-dong… Il se donne ainsi un rythme… Il crée un tapis musical… Puis sa main droite entre en action… D’abord, deux octaves plus haut, elle prend le même rythme et la même mélodie que les basses : ding, ding-ding-ding, ding, ding-ding-ding… Puis les doigts s’échappent, sortent du carcan, se lancent dans les aigües, reviennent vers plus grave… Tandis que les basses poursuivent, comme une machine… dong, dong-dong-dong, dong, dong-dong-dong… Les notes s’envolent, les arpèges se succèdent, parfois en bels accords, parfois en accords dissonants. Les graves ne sont plus qu’accompagnement, automatiques… Les aigües s’enroulent autour… Le pianiste se laisse emporter par la musique qu’il improvise. Il est seul avec le piano, avec les sons… Il a fermé les yeux, écoute, cherche… Il vibre, il vit sa musique… Au milieu de ses notes, il ne se rend pas compte que des personnes se sont rapprochées silencieusement, l’entourent, l’écoutent, vibrent avec lui. Chacun a plongé dans cette musique qui provoque au fond de l’être des pensées, des images, des envies… Chacun s’imagine une scène, une histoire, un film… Soudain, deux notes venues d’ailleurs. Douces, cuivrées. Parfaitement accordées aux dong-dong-dong et aux ding-ding-ding… Le pianiste ne bronche pas, ne semble pas surpris, continue sa mélodie… Elle se tient debout derrière le pianiste avec son saxophone, légèrement sur le côté pour suivre des yeux les mains qui courent ...
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