1. Un moment d'égarement


    Datte: 26/03/2020, Catégories: fh, couple, extracon, jalousie, fsodo, mélo, extraconj,

    ... jamais d’enfants. Il l’avait soutenue, aidée à remonter la pente. C’est à cette époque qu’elle avait pris ses satanés cachets. Grâce à lui, elle était sortie de ces semaines de dépression. Et elle l’avait trahi. De la pire des manières. Le lendemain, Alice se présenta à l’hôpital et demanda son mari. — Ah, ça ne va pas être possible ma p’tite dame, lui répondit la femme à l’accueil après avoir consulté son ordinateur.— Mais je suis sa femme, je peux le voir quand même !— En principe oui, mais là, non !— Comment ça ?— Il est sorti il y a deux heures. Tôt ce matin.— Comment ça, c’est impossible, il n’était pas en état de…— Le médecin de garde n’a pas voulu, mais il a signé une décharge pour partir. Son état physique étant correct, le médecin l’a laissé sortir.— C’est légal ?— Oui, c’est légal puisqu’il a signé une décharge. On ne retient personne de force ici. Une heure ! On a dû se croiser, il est rentré à la maison. Alice repartit dans l’autre sens. La maison était vide. Il n’était pas encore arrivé ? Il n’était pas en voiture, c’est ça, j’ai été plus vite que lui. Ses derniers espoirs se sont évanouis quand Alice découvrit que Fred était déjà passé. Il avait emporté ses affaires et deux valises. Et puis sa voiture à lui n’était ...
    ... plus devant la maison. Elle ne l’avait pas remarquée en arrivant. Elle tenta de l’appeler des dizaines de fois sur son portable. Elle tombait directement sur la messagerie. Il n’était pas ouvert. Elle laissa des messages, elle demandait pardon, elle pleurait, suppliait. Le lendemain, lundi, donc, Alice se rendit au travail de Fred. Là elle pensait pouvoir le voir. Enfin peut-être. On lui annonça qu’il avait envoyé un mail la veille au patron, lui annonçant qu’il démissionnait, qu’on lui paye son salaire, qu’il ne reviendrait pas. Tout le monde en parlait dans la boîte ! Complètement anéantie, Alice rentra chez elle. Un mail arriva, elle le consulta sur son portable. C’était lui ! C’était Fred ! Le contenu était plutôt laconique. Il lui annonçait qu’il partait, qu’elle n’aurait plus de ses nouvelles, qu’il avait passé le cap, il ne cherchera plus à se tuer. Il avait vidé tous les comptes à la banque, mais seulement de la moitié de ce qu’ils contenaient. Elle pouvait garder la maison et tout le reste. Lui n’en avait plus besoin, il commençait une autre vie. Il n’y aurait pas de divorce. Il n’avait plus envie de la voir, même pour divorcer. Alice prit la boîte de somnifères qui traînait encore sur la table du salon. Même ça c’était vide. 
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