1. Au couvent (5)


    Datte: 31/03/2020, Catégories: Lesbienne

    La vie au couvent se passe tranquillement dans la sérénité et le calme dus à cet ordre. Le rythme des activités reste immuable : 6h00 Lever 7h00 Office et Eucharistie suivi du petit déjeuner 9h00 à 11h30 travail 12h00 repas en silence 13h15h temps libre 15h à 16h30 travail 16h30 à 18h divers offices 18h souper 19h 19h45 récréation 19h45 Office 20h30 préparation pour aller se coucher. C’est dans les moments de « temps libre » et de « récréation » que quelques activités « débridées » auxquelles nous avons assisté précédemment peuvent avoir lieu. Les périodes de récréations sont utilisées principalement pour bavarder, se taquiner, parler un peu de tout, des nouvelles de la famille des sœurs, etc. Étant des sœurs cloîtrées, les carmélites sortent de l’enceinte du monastère seulement pour des rendez-vous médicaux, parfois pour des commissions, ou pour rendre visite à une sœur en convalescence. Pour la plupart, les futures moniales viennent rechercher paix intérieure et recueillement en essayant d’oublier leur vie civile antérieure. C’est le cas de Sœur Jeanne qui porte en elle un secret qu’elle n’ose pas avouer. Ses deux mois de noviciat ne lui ont pas permis de trouver apaisement. La seule aide, pense t’elle ne peut venir de sa mère supérieure à qui elle pense se confier. Après avoir pris un rendez-vous dans la période de temps libre, la voici en face de Marie Mère Supérieure. « Alors Sœur Jeanne, vous me semblez très préoccupée. Que vous arrive-t-il ? » « C’est difficile à dire ...
    ... ma Mère mais je porte un secret dont je voudrais me libérer » « Soyez rassurée ma Sœur, mon rôle n’est pas de confesser mais je suis là pour vous écouter. » « Voilà : lors de mon entrée au couvent, j’ai donné comme prénom « Jeanne » mais en réalité, mon vrai prénom est Jean. Je suis transsexuelle. J’aime être une fille. Porter des dessous féminins, observer les autres filles et essayer de deviner leur corps. Je sais que vous allez mal me juger mais je devais me libérer et dans la communauté, ce n’était pas évident » « Je ne vous juge pas Sœur Jeanne. Je suis très surprise car vous avez un joli petit minois de jeune fille, votre voix est douce et si votre poitrine est bien réelle, la façon dont elle tend votre robe, en dit long sur sa présence » « Elle est bien réelle, elle s’est construite avec des prises d’hormones. » « Vous avez été opérée ? » « Non, j’ai souhaité garder mes attributs pour avoir une éventuelle sexualité normale mélangée de désirs féminins,mais évidemment, j’ai conscience que mon entrée au couvent m’impose une abstinence forcée que j’accepte. Comme je vous l’ai dit, ma douleur était de ne pouvoir me confier à personne autrement que par la prière » « Je vous comprends Sœur Jeanne. Est-ce que vous vous sentez soulagée ? » « Oui ma Mère, pleinement car j’appréhendais énormément votre réaction » « He bien vous voyez, j’ai la réputation d’être assez ouverte même si quelques fois ma fonction me rend autoritaire mais c’est pour la bonne marche de l’institution » « ...
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