1. L'invitation


    Datte: 26/09/2017, Catégories: fh, couple, extracon, anniversai, amour, revede,

    ... sur elle, en elle. Et cette idée, comme toujours, avait déclenché sa jouissance. De longs jets abondants de semence avaient empli le ventre de Bénédicte de leur blancheur translucide. Son plaisir à elle avait été, lui aussi, d’une rare violence, plus long, plus bruyant qu’à l’habitude. Agrippée à Aurélien, elle avait longuement appelé Eric. Quand, enfin calmée, épuisée, elle s’était endormie d’un coup, lui n’avait pas trouvé le sommeil si facilement. Mais il savait maintenant qu’il arriverait à ses fins, que ses rêveries se transformeraient en réalité, qu’un jour prochain il verrait Bénédicte dans les bras d’Eric, qu’il verrait ce corps si ardemment chéri enfin livré aux assauts d’un autre sexe que le sien, soumis aux désirs érotiques d’un autre homme que lui. Le lendemain soir, quand il évoqua la nuit précédente, Bénédicte lui fit remarquer, un peu confuse : — Tu sais, j’étais un peu ivre, hier soir.— Sans doute. Mais cela t’a bien aidé et a levé toutes tes inhibitions. Jamais tu n’avais été aussi expansive, aussi démonstrative dans l’amour ! Eric t’a permis de révéler tes talents insoupçonnés…— Tu te moques de moi ?— Pas du tout. C’est vrai. Te souviens-tu que, quand tu as joui sous ma langue, tu l’as appelé pour qu’il te prenne ?— …— Et que, ensuite, tu as encore joui magnifiquement en imaginant que c’était lui qui te tenait sous lui, lui qui était dans ton ventre… Ce n’était pas moi que tu serrais à ce moment-là dans tes bras, c’était lui, c’était son nom que tu criais ...
    ... en jouissant… T’en souviens-tu ? Quelque peu hypocrite, et aussi un peu honteuse, elle répondit, blottie contre son torse : — Je ne sais pas. Tout ce qui s’est passé hier soir est un peu flou dans ma mémoire. Mais de toute façon, c’est toi que j’aime, Aurélien. Il n’y a que toi dans ma vie. Tu le sais ? Tu me crois ?— Bien sûr que je te crois, ma chérie. Moi aussi je t’aime. Et que je t’aime ne m’empêche pas d’avoir beaucoup de plaisir à t’imaginer prise par Eric. Et, hier soir, te voir avoir, toi aussi, envie d’être prise par lui m’a fait encore plus plaisir. Je crois que je t’en aime encore plus, que je tiens encore plus à toi. Penser que tu fais l’amour avec lui…— Tu es fou ! Tu ne voudrais tout de même pas me jeter vraiment dans ses bras ?— Reconnais que tu as plus de plaisir à l’idée qu’il est présent avec nous. Tu jouis beaucoup plus fort. Et moi j’en ai plus de plaisir aussi. Tu ne peux pas nier que cela t’excite : tu te livres beaucoup plus, tu es plus réceptive à toutes les caresses, même celles qu’auparavant tu n’acceptais qu’à contre-cœur. Bien sûr, il y a aussi l’attrait du fruit défendu, la transgression sans risques des interdits. Mais je suis sûr que l’idée de faire l’amour avec lui ne t’effraie pas, ou ne t’effraie plus, que tu en rêves même parfois…— Oui, c’est vrai que j’aime bien que tu me parles de lui en me caressant. Cela m’excite beaucoup, c’est vrai aussi : j’imagine alors des situations insolites, je vois des images scabreuses avec lui. Mais je ne veux ...