1. Au bord du gouffre


    Datte: 14/04/2020, Catégories: fh, couple, fépilée, amour, Oral pénétratio, fantastiqu, fantastiq,

    ... pas crier. Le sublime visage d’Amel se dessina sous ses yeux. — J’ai pas le temps de t’expliquer. Il faut fuir vite. On a été attaqués dans l’avion, et ils ne vont sûrement pas en rester là. Huang se tenait debout près d’elle, une main dans la poche de sa veste, dissimulant probablement une arme. Amélie était efficace. Elle ne posa pas une question, se contentant de les entraîner vers sa voiture. Ils quittèrent l’aéroport une minute plus tard. * * * * * Yan me tendit la torche qu’il gardait toujours en réserve dans le coffre de sa voiture. C’était un homme prévoyant. Je le regardai avec une pointe au cœur. Je ne voulais pas l’entraîner là-dedans, mais il était déjà trop tard pour faire marche arrière. — Tu n’es pas obligé de m’attendre, lui dis-je pourtant. Prends ta femme et fuis le plus loin possible. Je ne sais pas quoi te dire d’autre.— Alors ne dis rien. J’aimerais t’accompagner, mais… je ne veux pas me mêler à ça davantage. J’ai une femme, désormais.— Merci de ce que tu as fait pour moi, Yan. Tu es le seul ami qui me reste. On resta un moment les bras ballants, puis il monta dans sa voiture et s’éloigna, me laissant seul, la torche à la main, une boule d’angoisse se formant en moi. J’avais attendu ça depuis neuf ans. Et j’allais enfin avoir une réponse. Je me tournai vers l’immeuble abandonné. Il était situé un peu en retrait, derrière la voie de chemin de fer. Il n’était pas très haut, seulement trois étages. La porte du hall était fermée, mais les vitres avaient été ...
    ... pulvérisées. Les murs étaient sales et tagués. J’inspirai profondément et me rapprochai un peu, comme si c’était la grotte d’un dragon. — Allez, me motivai-je. Courage. Je ne pouvais de toute façon pas faire marche arrière. Il était trop tard. Le verre crissait sous mes pas lorsque je pénétrai le hall par l’une des fenêtres brisées. Les boîtes aux lettres étaient toutes ouvertes, l’une était même démontée. Une forte odeur de pisse régnait. L’ascenseur était hors service. La porte de l’escalier avait été dégondée et gisait sur le sol. Un extincteur avait servi à briser le miroir en face de la porte. Je repris une grande inspiration en jetant un œil dans l’escalier qui menait aux étages. La minuterie ne fonctionnait plus. J’allais devoir y aller à tâtons. Et je n’avais rien pour me défendre… Je saisis la rampe d’une main et brandis la torche allumée devant moi. Rien que des marches, bien sûr. Il n’y avait rien d’autre. J’avais déposé le corps de maman au deuxième étage, appartement 23. Avec le peu de courage et d’espoir qu’il me restait, je commençai à grimper les marches, lentement et aux aguets, guettant un bruit quelconque. Mais rien. L’odeur d’urine était encore plus étouffante dans l’escalier. Me tenant à la rampe, je parvins au premier palier, et entamai la montée jusqu’au deuxième étage. J’avais la sensation que mon cœur allait sortir de ma poitrine tant il battait fort. Tant la peur et l’angoisse m’écrasaient. Neuf années s’étaient écoulées. Et elle n’avait certainement ...
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