1. La tour infernale


    Datte: 16/04/2020, Catégories: fh, inconnu, Collègues / Travail piscine, ascenseur, amour, Oral pénétratio, fsodo, aliments, humour, sf,

    La rame se posa en chuintant ; les portes s’ouvrirent et libérèrent leur flot de passagers pressés. Des caméras drones surveillaient tout ce petit monde. Des AéroCabs de diverses compagnies de taxis aériens encombraient le ciel. Certains privilégiés arrivaient avec leurs propres appareils, apportant leur touche à la pagaille ambiante. Dans la foule compacte, la jeune femme courait. En sortant du métro, elle bouscula quelques voyageurs dont elle ignora les récriminations. Je la surveille du coin de l’œil, il ne faudrait pas qu’elle tombe et se blesse — Regarde la petite brune, dit un vigile, elle arrive encore à la bourre.— Je ne l’ai jamais vue marcher, répondit son collègue, rigolard.— En retard comme presque tous les jours.— N’empêche, joli p’tit lot. Elle arriva devant l’immeuble à 7 heures 57. Elle se précipita vers les ascenseurs. Je retardai jusqu’au dernier moment le départ de la cabine, faisant fi des autres usagers qui pestaient contre ces machines infernales. Lorsqu’elle y entra, les portes se refermèrent aussitôt derrière elle. — 375ème étage, annonça-t-elle. Un 375 lumineux se matérialisa sur la paroi. Deux autres usagers rouscaillaient et s’impatientaient pendant la fermeture des portes. Ils s’arrêtaient au 100ème, ces cons. S’ils ne voulaient pas attendre, il leur restait l’escalier de service. Elle parcourut les 800 mètres en 15 secondes, ne ressentant aucunement les effets de l’accélération grâce au stabilisateur de gravité. Elle inspira fortement, ...
    ... essayant de se calmer. Arrivée à destination, les portes s’ouvrirent devant elle, accompagné d’un joyeux « 375ème, bonne journée ! » lancée par la voix synthétique du groom tandis que l’ascenseur redescendait au 100ème étage avec ses autres occupants exaspérés. Elle entra dans la grande salle, une ruche où des dizaines d’hommes et de femmes s’affairaient, un casque sur les oreilles, des lunettes à réalité augmentée sur le nez, indifférents à leur entourage. Certains jetèrent toutefois un regard vers la jeune femme. — Encore à la limite du retard… grinça madame Chougnard, la directrice en chef du pôle « secrétariat-gestion-suivi des affaires ».— Désolée, mais je ne suis pas encore en retard : il me reste trente secondes.— Hum, mauvais état d’esprit, Mademoiselle Leneveux. Angélique Leneveux trottina jusqu’à son bureau, non sans avoir préalablement passé son poignet devant le lecteur de puces. Malgré les notes de service de la mère Chougnard, elle parvenait quand même à rendre cet espace plus humain. Une photo de son petit ami Carl, une peluche de chaton, une boule de neige représentant le père Noël sur un traîneau, une fleur séchée ramassée lors d’une promenade dans les Pyrénées ornaient son espace de travail. Avant qu’elle n’atteigne son bureau, je mettais sous tension les connexions optiques de son unité centrale : elle gagnait ainsi quelques secondes. Elle se débarrassa de sa veste, la posant sur son fauteuil, son sac jeté au pied du meuble. Elle s’étonnait toujours de voir son ...
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