Le phénix à deux têtes - Histoires de Sexe

Le phénix à deux têtes

... c’était « avant »… Et merde ! Elle se jette dans mes bras, au bord des larmes. Sa tête dans mon cou, elle retient des sanglots et murmure : — L’autre c’est rien, tu me crois ? Il est bête en plus. Tu m’aimes plus ?— Mais si ! Arrête de culpabiliser ! C’est normal… Heu, tu couches avec lui ?— Tais-toi ! Oh, c’est sûr, tu ne m’auras pas vierge… Note qu’il n’y a pas longtemps ! Si tu venais plus souvent aussi ! Si tu m’avais parlé plus tôt ! T’aurais été le premier…— Voilà, voilà, calme-toi. Je te dis, tout ça c’est normal… murmuré-je, ne sachant plus quoi faire pour la consoler.— J’aurais voulu que tu sois le premier, tu comprends ? En plus ça s’est mal passé, c’est con, vraiment con, une brute, un sale souvenir. Et sur ces confidences elle éclate en sanglots, me serrant à me faire mal. Je fonds. Sa respiration, d’abord saccadée, se fait profonde. Tout doucement elle se calme, puis cherche mes lèvres, m’embrasse doucement. Décidé à retrouver nos émois, comme si c’était la chose la plus importante à ce moment, je lance en rigolant : — Eh ! Si nous reprenions les choses où on les a laissées ?— Hein ? s’étonne-t-elle en se redressant.— Ben oui… On retourne dans ta chambre ? Tu veux pas ? En répondant non de la tête elle me force à m’allonger et se couche à-demi sur moi, le nez sur ma poitrine. D’une main, je lui caresse les cheveux tandis que de l’autre, j’effleure légèrement ses courbes frémissantes jusqu’à flatter ses fesses à travers sa jupe, mais elle reste sans réaction. ...

... — C’est que… c’est pas souvent que je fais l’amour, tu comprends ? Des flirts poussés, et de temps en temps, comme je t’ai dit… Mais bon, c’est pas terrible, alors qu’avec toi…— Avec moi ? répété-je pour l’inviter à plus de confidences.— Tu es doux. J’ai failli avoir du plaisir. Un vrai. Comme jamais. Et on a fait des trucs cochons… J’ai aimé, quoi ! m’avoue-t-elle en ayant un frisson.— Et alors, quel est le problème ? murmuré-je en sentant mon excitation revenir.— Pas ici. Pas comme ça. Je voudrais prendre mon temps, ne pas être dérangée. Et puis j’ai tellement peur d’être une godiche !— Oh, tu sais, je ne suis pas mieux ! Mes expériences sont limitées ! Bon alors, on fait quoi ?— Jean-Pierre, je t’en prie… Le charme est rompu. L’intervention de Caro a cassé quelque chose. Je réalise que je me conduis également comme une brute dans mon empressement. Ludi a surtout besoin de beaucoup d’amour, de tendresse. Et mes pulsions imbéciles de jeune mâle en rut sont déplacées dans ces circonstances. Du coup, agacée, elle se lève et marche de long en large. Je l’admire. C’est maintenant certain, je suis amoureux. Mais à présent c’est autre chose. Le sexe en plus, un accord ensemble sur ce point. Ah ! maintenant que nous avons partagé ces moments intimes et qui en appellent d’autres ! Je maudis à l’instant notre prime jeunesse. Sans moyen, sans oser, où aller ? Il est vrai qu’à tout moment ses parents peuvent revenir. J’enrage. Alors que je vais repartir bientôt, la laisser me paraît ...