Manon ou l'amour interdit (5)
Datte: 23/04/2020,
Catégories:
Lesbienne
5. Manon ferma derrière elle et s’adossa à la porte. Elle ne portait que son pull et son soutien-gorge n’était plus en place. Son jean et sa culotte traînait par terre, près du canapé. Elle repensa à ce qui venait de se passer, les baisers de Julia, sa bouche contre sa bouche, contre sa vulve, sa langue qui fouillait le moindre recoin de son corps, l’orgasme foudroyant, un orgasme comme elle n’en avait jamais eu, le liquide qu’elle avait expulsé. Soudain, elle se rendit compte de ce qu’elle venait de faire. Tromper son petit copain et avec une femme en plus. Elle se sentit sale, souillée. Tout comme l’appartement. Elle enfila à la hâte son jean et fit le ménage dans son appartement et ensuite une longue douche. De son gant elle frotta son sexe très fort, espérant faire partir les traces de Julia. Mais rien n’y faisait. Le plaisir qu’elle avait éprouvé la rendait honteuse. Cédric arriva en début de soirée, exténué par sa journée de travail, la plus chargée de la semaine. Il demanda comment s’était passé la soirée de la veille et sa journée. Manon raconta tout, sauf son incartade. Cédric lui fit l’amour et Manon se donna à lui encore plus fougueusement que d’habitude. A tel point qu’ils remirent le couvert une deuxième fois. Les semaines passèrent. Manon commençaient à oublier Julia et son expérience saphique. Les visites à ses petits vieux et les ménages lui changeaient les idées. Jusqu’au jour où, chez Isabelle, elle surprit les gémissements de sa patronne qui faisait ...
... l’amour avec son amie Nathalie arrivées quelques instants plus tôt. Elle poussa légèrement la porte et jeta un œil dans la pièce. Les deux femmes étaient dans la même position qu’elle et Julia. Tout remonta en surface, son ventre se noua et son sexe s’humidifia. Manon abandonna son poste et redescendit au rez-de-chaussée finir son travail. Si elle se sentait coupable de ces pensées honteuses, l’envie de recommencer avec Julia, de ressentir à nouveau cette jouissance ultime s’insinua malgré elle dans son esprit. Et avec les jours qui suivirent, cela devint une obsession. Elle voulait revoir Julia, au moins une fois. Son seul problème était qu’elle n’avait pas son téléphone. Une semaine plus tard, Jean-Charles passait la semaine au château, surnom donné à leur maison de maîtres. Et comme à son habitude, Jean-Charles devenait Charlène dès qu’il n’était plus au travail. Au début, Manon avait surprise et choquée qu’un homme s’habille en femme. Mais elle n’en avait rien dit et avait fini par s’habituer. Le seul problème était qu’elle n’arrivait pas toujours à l’appeler Charlène. Manon entra dans le salon où Charlène lisait la dernière de la Tribune. Elle coupa l’aspirateur. — excusez-moi, osa-t-elle — oui Manon, qu’y a-t-il ? — voilà, enfin, je ne sais pas trop comment le dire, ça me gêne. — allons, allons, pas de chichi entre nous. Manon rougit. — je … j’ai … est-ce que … Charlène la laissa chercher ses mots. — je ne sais pas par où commencer. — par le début, ou alors pose ta question ...