1. Corps-à-corps dans le Vercors


    Datte: 24/04/2020, Catégories: fh, fhh, extracon, jalousie, Oral pénétratio, humour, policier, aventure,

    ... m’avait fourré dans un coin d’ombre d’où je bénéficiais d’une bonne vue sur l’ensemble de ce qui se déroulait dans la cour. Dans le ciel, le disque lunaire brillant me parut encore parfaitement circulaire, mais je ne doutai pas une seule seconde que l’heure de l’amorce de l’éclipse était toute proche. Entre les bâtisses, des pots en terre cuite où brûlait de la paraffine étaient disposés pour vaguement éclairer le centre de l’espace réservé à la « cérémonie ». Les tables et bancs qui avaient servi quelques heures plus tôt pour le repas avaient été enlevés. Sur le sol, des nattes avaient été étalées où l’assistance commençait à prendre place. Étonnamment, hommes et femmes étaient pieds nus et vêtus chacun d’une simple tunique de drap blanc. Je repérai aisément Ghislaine, qui semblait étrangement passive et qu’on fit asseoir sur un tapis, non loin de moi, où Camille Bezan s’installa lui aussi. Je devinai que c’était à dessein qu’ils avaient jeté leur dévolu sur cet emplacement, ou tout au moins choisi le mien en fonction de celui-là. La bonne vingtaine de participants qui avaient pris place sur les nattes formait une sorte de « U », dont le bout ouvert était partiellement occupé par une grande estrade laquelle accueillait un bloc parallélépipédique recouvert de fourrure, d’une soixantaine de centimètres de haut pour un mètre de côté, à peu près, si la distance ne trompait pas mon estimation. De part et d’autre de l’empilement, deux bassines de bois dont je ne pouvais deviner ...
    ... le contenu avaient été dressées sur des trépieds, à environ un mètre du sol. Soudain, les murmures des conversations se turent, car trois personnes vêtues de tuniques blanches venaient de sortir de la bâtisse centrale pour se diriger vers l’espèce d’autel qui, je n’en doutais pas, allait être le principal pôle d’intérêt de la cérémonie. Le plus fluet des nouveaux arrivants était une jeune femme à la chevelure rousse, et l’homme qui l’aida à grimper sur l’estrade puis sur le bloc n’était autre que Louis Mouche. « Au moins, je vois enfin celle que j’étais supposé retrouver », songeai-je illico tout en me disant que ça me faisait une belle jambe, puisque faute de pouvoir intervenir, j’en étais réduit aux observations. Assise bien sagement sur son socle où elle paraissait s’être juchée de son plein gré, Virginie Perreaux se tenait immobile, en tailleur, le buste bien droit, attendant probablement la suite des événements avec quelque fierté. J’avais fait ces observations rapidement, car à cet instant, l’adolescente n’était pas l’objet principal de mon examen visuel. Devant l’autel, face à ses disciples, le maître de cérémonie, paré d’une tunique plus prestigieuse puisqu’ornée de motifs dorés, leva les mains pour réclamer l’attention de tous. Je n’avais jamais vu Riccardo Abruzzese, mais je ne doutai pas qu’il s’agissait de lui. Grand et lourd, il portait une barbe taillée en pointe et ses cheveux longs veinés de gris, noués dans la nuque, lui atteignaient le milieu du dos. Sa voix ...
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